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Jackie-O Motherfucker › Liberation

  • 2001 • Road cone RoCo 031 • 1 CD digipack

8 titres - 72:57 min

  • 1/ Peace on Earth (10:04)
  • 2/ Ray O Graph (13:57)
  • 3/ Northern Line (3:40)
  • 4/ In Between (19:01)
  • 5/ Something on Your Mind (3:39)
  • 6/ Tea Party (2:33)
  • 7/ The Pigeon (10:34)
  • 8/ Pray (9:29)

informations

Michigan Ave Social Club, Portland, Oregon, USA, 2001

line up

Jessie Carrot (batterie), Jef Brown (guitare, instruments à vent, boîte à rythme), Brooke Crouser (vibraphone, guitare, clarinette, orgue, farfisa, melodica, voix), John Flaming (saxophone alto), Jeez (violon), Jillian (violoncelle), Honey Owens (basse, claviers, trompette), Barry Hampton (batterie, percussions), T Greenwood (guitare, voix, harmonica, platines, samples, banjo), Andy Cvar (programmation, sitar), Amanda Wiles (saxophone), Jocelyn Goldsmith (voix)

chronique

  • space rock > post rock

L'assimilation de ce disque ne se fera peut-être pas sans douleur. Un poison à s'injecter en intraveineuse, qui endolorit votre bras, raidit votre coeur pour atteindre le cerveau. Le disque a pourtant vocation émancipatrice, mais qui serait prêt à s'en remettre corps et âmes à un collectif de multi-instrumentistes dont le nom de groupe est Jackie-O Motherfucker ? Les expérimentateurs américains n'en sont pourtant pas à leur coup d'essai, et depuis leur récent passage sur Road Cone, et leur unanimement remarqué "Fig.5", ils font figure de phénomène à surveiller de très près. "Liberation" est fort long, et une grande partie de ses titres dépassent allègrement les dix minutes. Autant dire que l'abandon est obligatoire si l'on veut jouir pleinement du voyage. Les membres de Jackie-O Motherfucker s'épanouissent en musique avec un plaisir anarchiste presqu'enfantin, construisant de gigantesques tours de Babel à la gloire du son, où chaque note a le poids d'une nouvelle brique posée qui amènera l'édifice à aller narguer le divin, malgré son équilibre précaire. Il y a beaucoup de choses à entendre chez eux ; un peu des Doors et du Velvet pour l'influence sixties (guitares de chanvre et haleine goudronnée quand on se râcle la gorge), un peu de Faust ou de Can pour l'influence seventies (le côté minimal et spartiate mais l'aspect tripant et organique aussi). Et, surplombant le tout, une manière faussement désinvolte d'être en musique ; surtout la conscience d'y être, et la sagesse de s'y laisser guider. On a le sentiment que le groupe ne sait jamais où il va, mais "Peace On Earth", "Ray-O-Graph", "The Pigeon", tour à tour apaisants et énervés, ou l'imposant "In Between" réactivent une forme de space rock halluciné courageux et volontaire en offrant au post rock, alors moribond, une dernière porte de salut que Godspeed You Black Emperor! et sa cohorte de suiveurs ont certainement déjà commencé à regretter de ne pas avoir su prendre en considération.

note       Publiée le lundi 6 juin 2005

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    Maz_ouT Envoyez un message privé àMaz_ouT

    Bien bien bien!

    Note donnée au disque :       
    necromoonutopia666 Envoyez un message privé ànecromoonutopia666

    c'était drôle. Vraiment. Le "collectif" devait passer dans une salle de concert près de chez moi. Je met des parenthèses parce que, à ma grande surprise, il n y avait qu'un seul musicen sur scène et pendant une heure il alternait entre des ballade folk pas terrible et des loops étranges fait avec une platine vinyl et une pédale d'effet. Je m'attendait à 20 zicos barrés et créatif je n'ai vu qu'un guignol se regarder le nombril pendant 60 minutes. Mais en dehors c'est un bonhomme charmant.

    Note donnée au disque :