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Café Teatro › Burga

cd • 5 titres • 48:46 min

  • 1Motel07:48
  • 2Lana06:18
  • 3Balsa09:25
  • 4La Ultima Vez que Tocamos Esta Cancion07:36
  • 5Garden09:43

informations

Mik Studios, Bera, Espagne, juillet 2004

line up

Fernando Aguirre, Iban Urizar, Iñigio Ugarteburu, Xabier Erkizia, Xabier Iriondo : guitares, batterie, basse, accordéon, harmonium, trompette, clarinette, clarinette basse, cornet, Fender Rhodes, Ander Mugika (basson), Iban Ginea (trombone)

chronique

  • post rock

Nos amis basques de Café Teatro avaient été la petite sensation de l'année 2002 avec leur première production publiée sur le label Amanita. Un post rock européen chaleureux et cinématique qui évoquait sans peine les journées estivales les plus intenables à se faire rôtir le cuir par un soleil intentionnellement plus implacable que généreux. L'annonce d'un second disque, quatre ans après leur premier enregistrement, avait donc toutes les raisons du monde pour motiver une fois encore ma fébrile curiosité. Je passe sans doute pour un mono maniaque avec mon obsession pour les pochettes ; n'empêche, l'écoute de ce nouveau "Burga" me conforte dans l'idée que je ne suis pas le seul à y accorder de l'importance. L'illustration des deux disques de Café Teatro ne peuvent tromper personne sur leur contenu. Et donc, après la lumière aveuglante de leur premier disque éponyme, c'est l'après saison qui s'installe ici dans nos enceintes. Le ciel se recouvre d'un épais manteau de nuages d'où filtre une lumière blafarde, et les bourrasques de vent soulèvent le tapis de feuilles mortes que nos pieds aiment à fouler pour la beauté de leur qualité chantante. "Burga" l'automnal est nettement plus ambigu que son prédécesseur. Il est plus noir, ampli d'une mélancolie de circonstance qui a complètement fait s'évaporer l'incandescence des éclats de trompette qui firent les beaux jours de leur premier disque. Car c'est désormais l'accordéon qui charpente l'univers ombragé de ce disque introspectif. Aucune raison de craindre des relans de bal musette puisque l'instrument n'est utilisé que pour planter le décor dans de longs étirements qui déchirent le ciel de ses notes tremblotantes. Si la trompette est toujours présente, à présent secondée par basson et trombone, elle emboîte le pas à une certaine gravité qui les rapproche en définitive beaucoup plus du post rock à l'américaine. Ceux qui avaient aimé le premier essai de Café Teatro parce qu'il apportait une nouvelle fraîcheur au genre risquent donc d'être quelque peu déçus, puisque leur aptitude à nous prodiguer des mélodies instantanées s'efface ici au profit de trames et de textures relativement plus austères. Pas déplaisant, "Burga" est plus laborieux, et sur la longueur, se révèlera peut-être aussi moins primordial.

note       Publiée le mardi 31 mai 2005

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