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Remain Silent › Dislocation

12 titres - 76:12 min

  • Parts 1-12

informations

Ecrit, interprété et mixé par Yann Souetre, france, 2004

line up

Yann Souetre (tous instruments)

chronique

Rien qu'à regarder attentivement le superbe artwork de 'Dislocation' on s'attend à un trip post-apocalyptique particulièrement éprouvant. La suite du déjà excellent 'T>I>D' sorti chez Brume Records il y a déjà deux ans n'a pas à rougir devant son prédécesseur. Alors que 'T>I>D' relatait la dégénérescence de l'humanité par le biais d'une expérience individuelle, 'Dislocation' évoque l'ascension d'une nouvelle ère pour notre planète, débarassée de l'être humain (c'est du moins ce que l'artwork laisse transparaître). D'étranges machines ont surgi du gouffre, et la tour qui orne la pochette semble orchestrer un concert cybernétique auquel répond l'écho métallique des structrures rouillées qui peuplent désormais la Terre. Musicalement on observe une continuité dans cet esprit à propager la bonne parole electro-indus qui nous ramène à la meilleure époque d'un Front Line Assembly, d'un Numb voire d'un Delerium en ce qui concerne l'ambient. Malgré tout la tonalité se veut moins sombre que celle du précédent opus, qui n'hésitait pas à perdre l'auditeur dans un dédale de séquences oscillant entre ambient froide et démarrages electro technoïdes inattendus. Les 12 plages de 'Dislocation' sont ainsi beaucoup plus homogènes, les plages electro prennent le temps de se développer, mid-tempo ou speedées, les passages ambient ne se cantonnent plus à de longs intermèdes mais au contraire permettent l'alternance d'atmosphères anxyogènes et d'autres plus relaxantes. La production est également rafraîchie, moins lourde que sur 'T>I>D', la palette sonore s'étendant rarement dans les graves en offrant aux nappes, mélodies et rythmiques une texture plus medium. C'est d'ailleurs le seul petit défaut que je trouverai à 'Dislocation', un soupçon d''épaisseur' aurait conféré à l'album une puissance supérieure. Quoiqu'il en soit nous sommes ici en présence d'un travail d'orfèvre très varié et prenant, et si vous continuez désespérement à acheter les productions Black Rain malgré tout, m'est avis que la revanche des machines sur les survivants sera impitoyable !

note       Publiée le vendredi 27 mai 2005

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