Clear Stream Temple › XVI

Le onze septembre est visiblement une source d'inspiration intarissable pour les artistes de diverses scènes. Le neo-zélandais de Clear Stream Temple n'est pas en reste puisqu'avec 'XVI' il revisite à sa manière les relations qu'entretient l'administration Bush Jr avec le Moyen-Orient. C'est donc sur fond de samples de discours de l'écervelé texan et d'actualités que se joue le procès : l'illustration sonore est répartie entre nappes ambient, rythmiques indus appuyées ('The sixteenth trump', 'Age of terror'), sons/chants orientaux ('Djinn', 'Jahada') et quelques martialités rappellant l'état de guerre que les américains ont ouvertement exprimé sans aucune sorte de honte ('Pentagonium', 'Novus Ordo Seclorum'). Si le tout se tient et se révèle suffisamment varié pour attirer l'attention, il faut reconnaître que les 27 minutes de 'Capitolium' sont vite pénibles avec ces longues séquences d'actualités interrompues par bruits et nappes. Il manque un quelque chose de vraiment transcendant pour attribuer une efficacité redoutable à ce 'XVI'. Agréable mais loin d'être le manifeste brûlant annoncé.