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Roni Size / Reprazent › New Forms

22 titres - 133:34 min

  • 1/ Railing (2:04) - 2/ Brown Paper Bag (9:03) - 3/ New Forms (7:44) - 4/ Let's Get It On (6:56) - 5/ Digital (9:04) - 6/ Matter of Fact (4:04) - 7/ Mad Cat (4:55) - 8/ Heroes (6:34) - 9/ Share the Fall (6:13) - 10/ Watching Windows (5:32) - 11/ Beatbox (1:09) - 12/ Morse Code (6:39) - 13/ Destination (8:30) - 14/ Intro (0:52) - 15/ Hi-Potent (6:52) - 16/ Trust Me (6:26) - 17/ Change My Life (8:27) - 18/ Share the Fall (6:25) - 19/ Down (6:50) - 20/ Jazz (6:03) - 21/ Hot Stuff (6:31) - 22/ Ballet Dance (6:41)

informations

Bristol, Angleterre, 1997

line up

Roni Size (mix, production), Tyrell (guitare), Bahamadia (chant), Clive Deemer (batterie), DJ Suv (mix, effets), Dynamite (chant), Steve Graham (guitare acoustique), Onallee (chant), Adrian Place (saxophone), St.John (contrebasse, basse)

chronique

  • drum'n'bass

De la balle, comme on dit... "New Forms" est tout simplement énorme. Mais ça aurait pu être aussi le plantage complet. Réussir l'exploit du premier album en apportant de nouvelles perspectives en prenant le risque de s'étaler sur deux heures et deux disques n'est pas donné à tout le monde. C'est ce qui fait de cette gageure un véritable exploit. Si vous aimez la drum'n'bass, vous devez déjà posséder ce disque, forcément. Si ce n'est pas le cas, peut-être que le premier Roni Size sera votre porte d'entrée à une musique qui a comme seule obsession le rythme. En même temps, quand je vous dis ça, je ne sais pas vraiment si on peut être convaincu d'une manière ou d'une autre par ce style. Je pense qu'il faut déjà être soi-même à la base obsedé par le rythme et les innombrables possibilités et combinaisons offertes par les déclinaisons de celui-ci. Pourtant, "New Foms" au départ incite à la méfiance. Le disque propose de relifter le courant jungle/drum'n'bass pour le sortir du milieu underground. Démarche à double tranchant s'il en est, mais heureusement pour nous, malgré quelques concessions qui se traduisent surtout par moins de dureté dans les sons générés, Roni Size et Reprazent se veulent des vulgarisateurs, et non pas des traîtres. Une des conséquences immédiates de ce changement majeur est perceptible dès "Brown Paper Bag" conduit par une ligne de contrebasse jazz. On fera le plein de petites trouvailles de ce type tout au long du périple ("Beatbox"), l'objectif restant celui de s'adresser très clairement à une foule plus nombreuse au travers d'une démarche qui rappele parfois le Massive Attack de "Blue Lines" ("Watching Windows"). Les plages les plus longues de ce premier disque déjà fort long sont aussi souvent les plus accrocheuses ; "New Forms", le sensationnel "Digital" ou "Heroes". Je suis trop dedans pour pouvoir m'en rendre compte ; c'est vrai, peut-être que la pilule est un peu dure à avaler pour le non-initié. Heureusement, je me plais à croire que le second disque, plus diversifié encore, va rafler la mise. La courte plage en guise d'introduction reprend le débat là où "Destination" l'avait laissé. Plus court aussi, celui-ci va à l'essentiel tout en gardant en point de mire cette collision de genre ("Share the Fall", "Jazz"). Il existe une version simple commercialisée de ce disque, mais, à mon grand étonnement, c'est le premier disque qui a été retenu à cet effet, et non pas le second. Grâce à "New Forms", la drum'n'bass qui, jusque là, était un genre musical juste bon à vous mettre en état de transe sur les pistes de danse, parvenait enfin à rester captivant sur toute la longueur d'un disque. Et ça, excepté quelques uns, Goldie entre autres, personne n'y était encore jamais parvenu.

note       Publiée le samedi 21 mai 2005

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Excellent, 5 boules 1/2 ! Mais tout comme Dio, je possède la version à cd unique ;-)

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Ah, ceci dit, "petite" (hum...) précision - qui explique peut-être aussi en partie que je l'ai aussi bien digéré, dès la première ré-écoute : la version qui m'est tombé y'a un moment entre les mains alors que j'avais un peu oublié tout ça (et par biais de faillite d'une employeuse qui m'a dit "sers toi en partant"... bref, on s'en fout) est la version UN SEUL CD. Qui est, il me semble, strictement le CD1 de celle chroniquée, et non un "élagage" de ces deux là.

    Alors que oui, celle écoutée à l'époque était la version longue, de mon côté. (Que du coup faudrait que je re-chope, tiens).

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    Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

    Il est très chouette ce Roni Size, mais c'est dommage qu'il n'arrive pas à éviter l'écueil habituel du double album: il est trop long et si les meilleurs morceaux avaient été mis sur un seul disque, ça aurait pu être énorme.

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    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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    Faudra que je me penche dessus un de ses quatre quand même. J'en suis resté à Photek pour ce qui est des classiques (et Amon Tobin mais là on parle un peu d'autre chose en fait). Sujet D'n'B / Jungle ouvert sur l'Agora.

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    @Nowyouknow : Ben l'aspect "trop propre" de "la d'n'b en général", on est d'accord - en tout cas celle de l'époque, j'avoue n'avoir pas franchement suivi ce qui s'est fait depuis - mais justement, sur celui-là le son n'est pas "clean". Après tu parles de Venetian Snares... L'idée est quand-même pas la même, je crois ! C'est sur que Roni Size ne donne pas dans la saturation poussée, le chaos affiché, la rupture continuelle... Mais bon, je maintiens : la prod' de ce New Forms à un côté brut, rude, direct, le son n'est pas lissé-joli comme sur plein de prod' de l'époque dans le genre - genre tous les machins "jazzy-feutré" du label Moving Shadow. Là c'est bien plus sec, ça sonne MPC justement, comme dit Jeannot à propos du hip hop... "C'est street quoi, tavu". Je me souviens d'ailleurs d'une interview de RZA qui trippait sur ce disque et sa prod' particulière. (Bon, et s'enthousiasmait sur des trucs plus jungle-versant-dancehall si j'ai bonne mémoire).

    (Sinon @Jean : Ben Peshay, tiens, en voilà un qu'était particulièrement ennuyeux, dans tout ce tas... Jamais compris ce qu'on lui trouvait. Dans le genre "prévisible" et "tourne en rond", ça m'a toujours semblé se poser là).

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