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Limbo › L'être et le néant
- 1998 • Novatekk NTD 90211-22 • 1 CD
cd • 14 titres
- 1Lesson O: S.P.W.D (oral sex pro-world depopulation)
- 2Madre, chiesa, clinica
- 3Death aphorism I : maximum life accelerator
- 4La mort pornographique (charming voyeur)
- 5Neutodeskunst
- 6Thanatophobia
- 7Sell my agony
- 8Total sickness
- 9Euthanasia
- 10Nichts ist für immer
- 11She's missing
- 12Death aphorism II : minimum time accumulator
- 13Inter uterum et loculum (l'amour sadique)
- 14Lesson A: A.S.P.W.D (anal sex pro-world depopulation)
informations
Michelangelo's Studio, Italie
line up
Gianluca Becuzzi (chant, musique)
chronique
Pour comprendre ce qui suit, une petite confession personnelle: je détèste le breakbeat ! Saleté de rythme, toujours le même genre de truc, indansable, grumf, greugneugneu, etc. Et voilà que Gianluca Becuzzi ne trouve rien de mieux que d'avoir envie d'expérimenter dans cette voie sur son album 'L'être et le néant'...Et, tonnerre, que c'est bien ! Bon, attention, Limbo ne s'est pas converti à la techno, la musique reste dans une ligne d'électro malsaine oscillant entre cyber fétichisme et dark wave. Le titre d'introduction est à ce niveau assez éloquent, nappes lourdes, grosses caisses pesantes, avec justement un rythme de breakbeat qui parvient à se greffer dessus comme si c'était la chose la plus naturelle au monde ! Si l'on réfléchit bien, rien de si étonnant. Si la musique de Limbo est devenue exclusivement électronique, Gianluca Becuzzi l'a toujours voulue sombre et basée sur des atmosphères plus que véritablement dansante. Ceci explique que peu de ses titres passent sur les dancefloors, ils sont rarement linéaires, sont truffés de parties non rythmées, sont riches en cassures de tout genre, bref un paradis pour l'écoute et un cauchemar pour les djs. L'atmosphère justement, parlons-en, elle est typique de Limbo, froide, sombre, clinique, oppressante. Elle évoque une recherche quasi mystique à travers le sexe, la douleur, le sang, la mort, les sons sont étouffants, inquiétants, ponctués de cloches ('Madre, chiesa, clinica'), d'orgues cliniques ('Total sickness') et autres sonorités bizarres ('She's missing'). Le timbre angoissant, parfois presque hypnotique, de Gianluca se coule parfaitement dans ce cabinet des douleurs qu'il semble survoler de partout, une fois à gauche, une fois à droite, reparti, revenu...Même la présence de rythmiques breakbeat ne parvient pas à rendre joyeux un disque qui ne l'est pas. Ainsi on en redemande à l'écoute de l'instrumental 'Neutodeskunst' ou de l'excellent 'Total sickness', pareil pour les chansons plus ouvertement électro-sombres ('Euthanasia' qui rappelle volontiers les travaux plus anciens du groupe, 'Inter uterum et loculum' et sa petite touche Carmina Burana). On note bien une ou deux faiblesses ('Sell my agony', 'Nichts ist für immer', plutôt ennuyeux) mais ils ne parviennent pas à entâcher un album déconcertant à la première écoute mais qui se révèle vite indispensable.
note Publiée le mardi 17 mai 2005
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- juj › Envoyez un message privé àjuj
- faudrait pas oublier (étiquettes, leur fascinanate histoire, épisode 3) que le "electro" dans electro-wave vient de l'electro-breakbeat, Afrika Bambaata(a?), Grandmaster Flash, tout ça ... m'fait toujours rire, quand les groufts crachent sur le rap et cie, alors que la rythmique de base de l'ebm, c'est de la new jack, quoi, et que Claus Larsen et Mario Van Peebles ont les mêmes goûts en matière de groove