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John Adams (b.1947) › The chairman dances

5 titres - 51:38 min

  • 1/ The chairman dances (12:28)
  • 2/ Christian zeal and activity (10:06)
  • 3/ Two fanfares for orchestra : tromba lontana (4:13)
  • 4/ Two fanfares for orchestra : short ride in a fast machine (4:15)
  • 5/ Common tones in simple time (20:36)

informations

Davies Symphony Hall, San Francisco, Etats-Unis, novembre 1986.

line up

San Francisco Symphony, Edo de Waart (direction), Glenn Fischthal, Laurie McGaw (trompettes solistes sur "Two fanfares for orchestra").

chronique

Voici un disque qui réunit plusieurs pièces assez courtes de John Adams, composées entre 1973 et 1986. Sans doute une bonne introduction à son oeuvre. "The Chairman dances" est une pièce orchestrale qui reprend certains thèmes mélodiques de l'opéra "Nixon in china", et qui les articule brillamment (en fait, les deux œuvres ont été composées en même temps) ; elle est d’ailleurs jouée par le même effectif instrumental où saxophones et claviers viennent ajouter une certaine chaleur aux sonorités de l’orchestre traditionnel. Le caractère dansant de ce « foxtrot » est assuré par cette pulsation, ce caractère sautillant de la musique, souvenir rythmique de l’avant-garde répétitive qui animait naguère les choix de John Adams. C’est peu dire que ces douze minutes sont savoureuses : le charme qui se dégage de la musique, le brio avec lequel l’Américain joue des timbres de l’orchestre ; tout cela fait de ces « danses » un complément indispensable, une sorte de coda ultime et définitive à son premier opéra. « Christian zeal and activity » est une œuvre de la prime jeunesse de l’Américain, une sorte de guimauve pour cordes genre « Le mépris » de Georges Delerue, pas désagréable du tout, avec des pauses qui sont aménagées pour permettre à cette musique assez solennelle de repartir de plus belle. Le tout est agrémenté de samples d’un pasteur faisant un sermon sur l’épisode évangélique de l’homme qui a la main sèche (« the man with the withered hand »), qui rajoutent une petite note sacrée et qui expliquent le titre de la pièce. Ca n’est pas non plus réellement transcendant. Viennent ensuite les deux « fanfares » pour orchestre. La première est à mon sens la plus intéressante : c’est un paysage sonore assez embrumé où les trompettes lancent régulièrement des appels et où les clusters de cordes rappellent un peu les parties lentes de « Shaker loops ». Quant à la seconde, avec ses cuivres clinquants et côté pompier, comme dirait Boulez d’un ton méprisant en parlant de son collègue américain : « C’est de la musique de film » ; on pense plus en effet à Alan Silvestri qu’à John Adams. Enfin, après « The Chairman dances », « Common tones in simple times » est le second gros morceau du disque. C’est un manifeste minimaliste, comme le rappelle d’ailleurs assez bien le titre. La pulsation n’est pas systématiquement soutenue comme chez Steve Reich ; il n’y a pas de continuum sonore comme chez Philip Glass. Non, en 1979 déjà, Adams montre qu’il est « un minimaliste que le minimalisme ennuie » : de fait, cette pièce est une sorte de voyage à allure paisible, dans lequel des motifs aux circonvolutions complexes défilent tranquillement. Chacun d’eux est soutenu par une trame rythmique assez dense ; il y a des boucles ; mais dans ce défilé d’apparitions/disparitions de motifs, c’est une impression d’apaisement presque zen qui domine. Pour ça et pour « The chairman dances » surtout, ce disque est très recommandable.

note       Publiée le samedi 30 avril 2005

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    azfazz Envoyez un message privé àazfazz
    "The chairman dances" est vraiment le titre au dessus des autres, dans ce disque, même si tous ont des qualités, je les écoute plus rarement, trop conquis par ce fameux "foxtrot".
    Note donnée au disque :