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Paranoise › Private power

12 titres - 59:33 min

  • 1/ Evil vs. Evil (3:14)
  • 2/ Instability, Containment, Rollback (4:58)
  • 3/ Tetrahedral Metaphor (6:40)
  • 4/ Mechanical World (4:56)
  • 5/ International Monetary Fun (4:57)
  • 6/ Constant Fear (4:44)
  • 7/ Structural Adjustment (8:40)
  • 8/ Private Power (6:08)
  • 9/ Tarana (4:49)
  • 10/ Not There (5:07)
  • 11/ Centerless Grinding (2:40)
  • 12/ Monuments (5:20)

informations

Paranoise Productions, Hartford, Connecticut, USA, 1999

line up

Jim Matus (guitares, dulcimer, laouto, harmonium, choeurs, sampling), Thorne Palmer (chant, guitare acoustique), Geoffrey Brown (batterie, percussions), Bob Laramie (basse), Rohan Gregory (violon), Jim Cole (choeurs), Jeff Batter (harmonium), Judy Stanton Cohen (violon électrique), Scott Spencer (didjerido)

chronique

La question peut paraître incongrue : est-ce que Genesis ressemblerait à ça aujourd'hui s'il avait continué à publier des disques en compagnie de Peter Gabriel ? Ce qui me fait dire ça, c'est l'utilisation intensive de samples tirés d'artistes catalogués world music, des Master Musicians of Jajouka à Hukwe Zawose ou Doudou N'Diaye Rose. Le plus ironique peut-être, c'est que la majorité d'entre eux sont extraits du catalogue Realword. Soit. On connaît l'implication de Gabriel pour ces musiques, mais aussi pour les grandes causes. Car le pari amusant de cet album de Paranoise est de soulever le problème du capitalisme sauvage (pléonasme ?) en mêlant les sonorités des laissés pour compte à celles de la culture dominante, la nôtre (ou celle que l'on a assimilé comme telle, tout dépend comment vous envisagez la chose). Après s'être soucié du devenir des sans-abris, ça ferait peut-être du bien à Phil Collins de s'inquiéter aussi un peu des habitants du Tiers Monde, depuis le confort de son helvétique petit paradis fiscal. Mais Genesis ne pourrait pas sonner aussi rock. Pas avec un Banks dans les pattes. Pour avoir écouté le précédent album de Paranoise, je peux vous garantir qu'entre ce "Private Power" et le "Start A New Race" qui le précède, c'est le jour et la nuit. Jim Matus est pourtant toujours aux commandes, et s'il n'a pas recours cette fois à une longue liste d'invités prestigieux, c'est peut-être parce que - rêvons un peu - il se serait rendu compte que la formule adoptée ici se suffisat à elle-même. "Private Power" est à ranger aux côtés des albums de Tribe After Tribe et Threefish ; des disques à l'esthétique rock appuyé et dont l'engagement authentique s'étend au-delà de toutes frontières, politiques ou musicales. Les douze plages de cet album ne sont pas infaillibles, la sauce ne prend pas à tous les coups, mais la démarche, en plus d'être honorable, donne le vertige quand on se rend compte que depuis 2000, année de parution de ce disque, rien n'a changé. Ou plutôt si, mais en pire...

note       Publiée le dimanche 24 avril 2005

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