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Bobby McFerrin › Circlesongs

8 titres - 42:46 min

  • 1/ Circlesong one (6:10)
  • 2/ Circlesong two (4:11)
  • 3/ Circlesong three (4:40)
  • 4/ Circlesong four (4:27)
  • 5/ Circlesong five (5:27)
  • 6/ Circlesong six (7:50)
  • 7/ Circlesong seven (4:57)
  • 8/ Circlesong eight (4:47)

informations

The Hit Factory, New-York, Etats-Unis, mai 1996.

line up

Bobby Mc Ferrin, Nick Bearde, Joey Blake, Pierre Cook, Sussan Deyhim, Kirsten Falke, Paul Hillier, Raz Kennedy, Beth Quist, Rhiannon, Janis Seagal, Pamela Warrick Smith, David Worm (voix).

chronique

Bobby McFerrin n'est pas seulement un des plus prodigieux chanteurs du jazz actuel, c'est aussi un infatigable chercheur, un expérimentateur qui n'a eu de cesse de se renouveler, avec en point de mire cette question : comment mieux exploiter le plus formidable des instruments de musique existant, la voix humaine, dont nous sommes tous pourvus, mais que nous n'utilisons pour la plupart qu'au centième de ses possibilités, qui semblent pourtant infinies ? Dans ses premiers albums solo, le chanteur noir américain enregistrait ses miniatures pop (dont le célèbre "Don't worry be happy") en prenant en charge lui-même, avec son seul organe vocal, toutes les lignes "instrumentales". Il pousse son mimétisme vocal encore un peu plus loin dans sa collaboration avec le violoncelliste Yo-Yo Ma ("Hush"). Ces "Circlesongs", également a capella, se placent toutefois dans une perspective un peu différente : un groupe de chanteurs (trois basses, trois ténors, trois altos et trois sopranos) mettent en place une rythmique tournoyante et répétitive, souvent assez complexe, avec plusieurs lignes de contrepoint ; sur ce tissu sonore riche et soyeux viennent se greffer les improvisations vocales de Bobby McFerrin. On ne peut pas rattacher ça à quoi que ce soit, bien que les échos de musiques tribales soient nombreux, ce sont aussi des improvisations swingantes, des pièces sacrées, des polyphonies d'exécution transcendante. Bien sûr, le caractère expérimental de ces pièces s'avère finalement de peu d'importance : ce qui prend bien vite le pas, c'est cette pulsation organique qui les sous-tend, et qui les rend si vivantes ; cette voix aérienne qui flotte au-dessus du choeur, qui se pose au milieu de lui, puis qui prend son envol à nouveau. Les Circlesongs n° 3, 6 et 8 notamment, sont des merveilles, d'un raffinement, d'une richesse harmonique et mélodique qui les placent bien au-delà de ce que Bobby McFerrin nous avait donné à entendre jusqu'alors. La multitude des influences (chant religieux, ethnique, jazz, gospel, classique) n'empêche en rien ces pièces de trouver leur propre voie. Bref, le chant de Bobby dans son plus somptueux écrin.

note       Publiée le samedi 16 avril 2005

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    mangetout Envoyez un message privé àmangetout

    Il faudrait penser à continuer la discographie du bonhomme, mais qui tentera l'aventure ?
    Il y a pourtant de la matière, par exemple son album de 1988 "Simple pleasures" (avec le fameux et excellent "Don't worry, be happy"), qui porte bien son nom, une petite merveille d'intelligence et d'expérience dépaysante, ses reprises "a cappella" des Beatles, Creedence, Cream ou Buddy Miles sont des trésors d'expérimentations avec pour seul habit une des plus fantastique voix moderne capable d'explorer des univers aussi dissemblables que saisissants, aux confins du jazz, du rock, de la soul, du classique et de l'expérimentation la plus aventureuse.

    Uhu Envoyez un message privé àUhu

    La 8 est incroyablement apaisante...le genre de truc à écouter stressé ou déprimé

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    disch Envoyez un message privé àdisch
    Sublime évidemment
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