Membrane › Utility of useless things

Après les très bons Spinning Heads, Basement Apes continue son exploration de la scène post-noise hardcore qui semble plus virulente qu'il n'y parait. Membrane en est un autre rejeton, qui peut être évolue dans un registre plus post-hardcore que ses congénères de Tantrum et Spinning Heads justement. Les rythmes sont Unsanien pas définition, tandis que le son se trouve étonnamment proche de celui d'un Botch par exemple (Mastering par Alan Douches… Alan Douches, c'est Converge, Dillinger Escape Plan, Mastodon,… vous voyez ?), notamment dans le traitement des dissonances. Les dissonances, parlons en, qui sont guitaristiquement légions, emphatiques comme tout bon groupe de post hardcore qui se respecte, doublé par une basse énorme, énorme, énorme !! On a rarement entendu une basse aussi énorme dans ce style musical, ce qui n'est pas pour déplaire ! Malheureusement, Membrane, comme ses collègues, pêche par manque d'originalité et par un trop plein d'efficacité (28 min pour 6 morceaux), ce qui est bon pour du grind mais pas pour du post hardcore ! Membrane ne se laisse pas le temps de développer ses morceaux, comme sur l'excellent "neurones", où le groupe surpasserait même les grosses machines "post-truc-machin" suédoise et américaine. Pourvu qu'il m'écoute et je serais le premier à me jeter sur leur prochain opus ! Membrane, potentiel énorme !