Optical 8 › Bug

Bon, je ne vais pas encore vous faire le coup de l'introduction qui dit que je suis fan de Yoshihide, blablabla, hein, bon… N'empêche que lorsque celui-ci s'associe à Hoppy Kamiyama (dont vous avez un disque chroniqué sur ces pages par proggy le bout en train), on est en droit de s'attendre à un sommet de musique expérimentale. Que nenni ! Ici, on est en plein dans de la pop / rock bouffie allumée, barge, extra-terrestre mais pas convaincante pour un sous - c'est pas le but tu me diras. C'est amusant, désopilant voir carrément loufoque, les sensations d'indus chaud grésillant (le son est parfois limite-limite) bouffé au synthé 80's sont relativement agréables (quoique vite reloues au bout d'une heure), les voix sont vraiment limite-limite (mais alors vraiment limite) dans un genre San ku kai assez horripilant pour la peine… Le ton général peine à décoller de ce trip "bande original d'un navet des 80's", où les seuls moments jouissifs se trouvent dans ces brefs maelströms de musique samplées presque bruitistes rappelant la grande époque de Ground Zero ; on est carrément pas loin de "Play Standards". A ce titre, les deux titres instrumentaux "Cripples & Kings" et "Mind-roasting grooves" se révèlent être de vraie tuerie.