Confessor › Condemned

Vous savez, je conchie le doom lyrique, ça me donne de l'urticaire. J'ai toujours trouvé particulièrement insupportable les contrastes techniques qui peuvent exister dans cette sous-scène, à savoir un chanteur heavy au taquet qui bêle des prouesses vocales dans tous les coins, tandis qu'en support, vous avez affaire à trois glands qui semblent infoutus de suivre son niveau, et qui se contentent de tenir péniblement la même rythmique pendant 6/7 minutes. Le rapport avec Confessor, c'est que justement là, en plus du chanteur heavy d'une technicité complètement hallucinante (et probablement insupportable pour 95% du commun des metalleux) qui semble/est à côté de la plaque les trois quarts du temps, les zikos derrière assurent comme des bêtes. Et bordel de grosse chiasse, si tant est que vous accrochiez à la voix, j'vous l'dis : vous êtes foutus. Confessor, pour ceux qui n'en auraient jamais entendu la moindre note, ça s'apparente à un espèce de heavy-thrash ultra barré et ultra metal brut (guitare/basse/batterie point), le tout passé au ralenti, avec un batteur au groove du tonnerre, et un phénomène de foire qui se tape des vocalises claires hautes-perchées façon vierge effarouchée sous acides. Une sorte de proto-Meshuggah version heavy metal, finalement. J'aime.