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Sandy Dillon › East overshoe

13 titres - 45:08 min

  • 1/ East Overshoe (2:41)
  • 2/ Second Dad (2:44)
  • 3/ Send Me a Dollar (4:03)
  • 4/ Rescue Me (4:37)
  • 5/ Filth and Dust (3:38)
  • 6/ Hot Potato (4:57)
  • 7/ Girls Desperate Measures (3:20)
  • 8/ I'm Just Blue (4:10)
  • 9/ Going Away (2:13)
  • 10/ Hair Hang Down (3:16)
  • 11/ Exactitude (3:20)
  • 12/ Mailbox (3:37)
  • 13/ East Overshoe (2:32)

informations

Londres, Angleterre, 2001

line up

David Coulter (scie musicale, violectra, berimbau, tuba, voix, percussions), Sandy Dillon (chant, orgue Hammond, Fender Rhodes), Steve Bywater (guitare préparée, percussions, voix), George Hadjineophytou (percussions, mandoline, bouzouki, voix), Ray Majors (dobro, guitare acoustique, harmonica, banjo, choeurs), Laurie Jenkins (percussions), Danny Manners (contrebasse), Dean Brodrick (basson, accordéon, choeurs)

chronique

Une voix rauque comme on n'en fait plus. Une mémoire à elle toute seule. Celle d'autant de verres de bourbons. Celle d'autant de cigarettes consummées jusqu'au trognon. Celle, enfin, de cris intérieurs qui ne demandent qu'à s'exprimer, enfin, après avoir pourris pendant tant d'années en dedans. "East Overshoe" reconduit la même formule qui maintenait sous perfusion "Electric Chair", ce mirage improbable qui, en 1999, avait permis à Sandy Dillon de surgir du néant dans lequel elle continue pourtant à puiser l'inspiration qui alimente ses histoires glauques. Soutenus par des notes vaporeuses au piano électrique, "Send Me a Dollar", "I'm Just Blue" et "Mailbox", comme "Float" sur son prédécesseur, incarnent les trois seules portions éclairées par la lumière blafarde d'un espoir qui peu à peu s'éteint inexorablement. Un Twin Peaks version gore où Julee Cruise se serait fait gentiment trancher la gorge. Les dix autres titres de ce nouveau manifeste sont toujours aussi boîteux, mais manifestement aussi plus tumultueux. Maintenant qu'on a la preuve formelle qu'il y a encore de la vie dans ce corps inerte, autant le secouer, le stimuler, et souffler sur l'étincelle pour qu'il puisse s'embraser. Sur "East Overshoe", Sandy n'a plus à avoir honte de sa différence. Elle l'étale au grand jour, comme si elle avait enfin la force de regarder la mort droit dans les yeux. Mais on ne joue pas impunément avec celle-ci ; elle a toujours le dernier mot. Et elle est sur le point de lui jouer un très mauvais tour (son époux et collaborateur de l'ombre, Steve Bywater, décèdera peu après la publication du présent disque). Dillon s'en moque pourtant, comme l'atteste "Exactitude" et sa parodie de célébration oecuménique. "East Overshoe" s'ouvre et se referme sur la même mélodie plaintive d'un bayou perdu, comme si tout ce qui s'était passé entretemps n'avait été que le fruit d'un mauvais rêve.

note       Publiée le vendredi 8 avril 2005

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