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Nusrat Fateh Ali Khan › Night song

8 titres - 48:04 min

  • 1/ My Heart, My Life (5:30)
  • 2/ Intoxicated (7:33)
  • 3/ Lament (5:15)
  • 4/ My Comfort Remains (6:39)
  • 5/ Longing (5:35)
  • 6/ Sweet Pain (6:27)
  • 7/ Night Song (4:48)
  • 8/ Crest (6:15)

informations

Realworld Stuidos, Angleterre, 1995

line up

Michael Brook (basse, guitare, percussions, cordes, claviers, percussions électroniques), Richard Evans (UK) (mandoline), Nusrat Fateh Ali Khan (harmonium, chant, claviers), Mick Karn (basse), Robert Ahwai (basse), Jo Bruce (batterie, orgue Hammond, instruments à vents), Kauwding Cissokho (kora), Caroline Dale (violoncelle), Massamba Diop (batterie, percussion africaine), Dildar Hussain (tabla), James Pinker (percussions, batterie, charleston)

chronique

"Night Song" est le deuxième disque "fusion" auquel participe le grand prophète du Qawwali sur le label Realworld. Sheer-Khan vous a déjà parlé de "Mustt Mustt". Je m'en vais donc disséquer avec vous ce crépusculaire "Night Song", dernier témoignage laissé de son vivant par l'imposant chanteur. En réalité, si c'est bien Nusrat qui est mis en évidence ici, incarnant par la force des choses l'esprit même du disque, son corps est tout entier tributaire du bon vouloir du guitariste canadien Michael Brook qui a depuis multiplié nombre d'expériences similaires avec d'autres artistes signés sur le même label, mais avec des fortunes diverses (U.Srinivas, Djivan Gasparyan,Hukwe Zawose). Aussi, si Fateh Ali Khan reste égal à lui-même, impérial, le niveau de spiritualité qui se dégage de son chant - et à fortiori du disque lui-même - reste malgré tout en deça de la puissance transpirée par ses enregistrements de facture plus traditionnelle. On ne va pas parler de trahison, puisque le grand soufiste voulait lui-même participer activement à la vulgarisation de son art, chose qui débuta par sa participation à la bande son de la Dernière Tentation du Christ pour se terminer lamentablement sur un album de remix posthume proprement indigne. Disons plutôt qu'à force de vouloir se conformer à un langage susceptible de toucher le plus grand nombre, la portée même de son message a été purement et simplement annihilé pour être transfiguré, travesti sous forme de gimmick esthétique sensé donner un cachet original à une musique qui se pare d'une multitude de qualités bien pensantes, voire politiquement correctes. Le travail de production est toutefois exemplaire et la recette prend quand même quelques fois ("Sweet Pain"), quand la musique garde à l'esprit qu'elle doit porter le chant et non pas le noyer dans des rythmiques vaguement trip hop ("Intoxicated", "My Comfort Remains") qui, sous couvert de modernité, brisent en réalité le charme intemporel intrinsèque à ces chants emplis de dévotion.

note       Publiée le samedi 19 février 2005

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    commentaires

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    Solvant Envoyez un message privé àSolvant
    Magnifique pochette en tous cas.
    CeluiDuDehors Envoyez un message privé àCeluiDuDehors
    Ah ben voilà, sur ce disque je suis plus d'accord avec les deux avis, et je met donc la même note, 2! (pourquoi 4 d'ailleurs Progmonster?).
    Note donnée au disque :       
    Macbeth Envoyez un message privé àMacbeth
    Dés le premier titre, il est indéniable que les mignons arpèges planants de Michael Brook se marient aussi bien avec le chant de Nusrat que, je ne sais pas moi, la guitare de Kerry King collée sur du Maria Callas. Sans remettre en question la bonne volonté du gars, ça ne fonctionne tout simplement pas. Il vaut mieux s'intéresser aux enregistrements traditionnels de Nurat Fateh Ali Khan pour se rendre compte de la stature impèriale du bonhomme, qui n'a pas grand chose à voir avec ce disque d'easy listening translucide, que devrait apprécier la morne faune du Buddha Bar.
    Note donnée au disque :