Klinik › Fear

Bon, c'est malin, je ne trouve plus les mots pour parler d'un de mes groupes favoris. Rendez-vous compte, que dire après une ouverture en trombe comme 'Memories' et sa boucle transe technoïde, ses beats savamment dispensés et ses percussions en échos qui renforcent le tout. La voix de Dirk Ivens, toujours froide et monocorde, déverse son fiel sur cet hymne paranoïaque qui vaut son pesant d'or ! A peine remis de cette déferlante, voilà que je me prend en pleine face la mélodie effrayante de 'Nursery' et ses nappes analogiques immergeant l'auditeur dans un cauchemar suffoquant. Ouf ! Cela ne dure qu'un temps...enfin, j'ai parlé trop vite parce que le remixe de 'Sick in your mind' (dont la version originale n'était jusqu'à lors jouée qu'en live) me renvoie à mes pires peurs primales, celles dont on ne se débarrasse jamais et qui attendent tapies dans les recoins de notre psyché dérangée qu'un stimulus mal embouché les réveille. Minimaliste, froid et déroutant 'Sick in your mind' reste un grand classique de l'electro old school, un peu vieilli mais toujours aussi malsain (même la reprise par Suicide Commando n'atteint pas les sommets de l'original). Enfin le morceau qui donne son titre à ce mini, 'Fear', voit apparaître un instrument incongru dans l'univers clinique : une trompette ! Joué par Marc Verhaeghen, l'instrument tiens une place modeste mais efficace, déployant des notes stridentes et dissonantes, accentuant cet aspect malsain et froid si caractéristique des belges. Du très bon !