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Pelt › Brown cyclopaedia

  • 1996 • Vhf VHF#25 • 1 CD

14 titres - 75:21 min

  • 1/ Anchored (7:40)
  • 2/ Green Flower (9:57)
  • 3/ Couldn't See It (1:37)
  • 4/ Suberversion of a Cat's Eye (4:36)
  • 5/ Secret Grudge Matches (4:48)
  • 6/ Penelope from a Plane (2:29)
  • 7/ Phantom Tick [Edit] (7:03)
  • 8/ Absolution [live] (10:39)
  • 9/ Almighty [live] (5:59)
  • 10/ 4th in Paradise (4:20)
  • 11/ Total Denigration (3:17)
  • 12/ Who Is the Third Who Walks Always Beside You? (9:11)
  • 13/ Speedy West Massaker (1:51)
  • 14/ Hugest (1:54)

informations

Glass Hand Studio, Richmond, USA, juillet 1994 - mars 1995

line up

Mike Gangloff, Patrick Best, Jack Rose (guitare, basse, batterie, électronique)

chronique

  • alternatif > néo psychédélique

Y en a qui cataloguerait la musique de Pelt en pop. C'est vrai qu'il y a du chant, et que l'on pourrait presque deviner des débuts des mélodies, mais le mec a tellement l'air d'être sous influence permanente de psychotropes divers dont je ne pourrais même pas vous énumérer la liste qu'il y a de quoi se demander s'il sait vraiment encore ce qu'il fait. D'autres les verraient plutôt en rock. C'est vrai aussi que Pelt n'est pas avare en parties de guitare. Seulement je pense que personne dans le groupe n'est adepte du headbanging. Les guitares ne vrombissent pas, elles bourdonnent. Elles ne giclent pas, elles lacèrent. Et puis, plus simplement, y en a qui se risqueraient à les jeter dans la poubelle avant-garde et musique expérimentale. Vous savez, ce panier d'ordure qui recueille tous ces courants accusés de prosélytisme juste parce que peu de personnes se sont un jour donnés la peine d'essayer de les écouter. Le comble, c'est que même ceux-là auraient tort ! Mais je les comprends ; Pelt a une manière bien a lui de "composer" de la musique ; des structures élastiques, sans queue ni tête, longues, très longues, trop longues, qui n'ont au final rien à voir, ni avec la pop, ni avec le rock. Voici donc les héritiers d'une école arty bien américaine dans l'esprit, fiers déscendants du Velvet, contemporains de Frontier ou Half Japanese, qui n'ont visiblement comme seul credo que la mise en musique d'une certaine perception du malaise. Vaseux, boîteux, hésitant, mais sournois aussi, "Brown Cyclopaedia", en dépit ou grâce à ses nombreuses approximations, ravive, le temps d'un album, la mémoire enfumée du psychédélisme de la grande heure. Spiritualized n'en avait retenu que les effets, dégageant bien sur les bords pour que plus rien ne dépasse. Pelt se sert des effets, se met sous effet pour mettre en lumière les raisons. "Brown Cyclopaedia", c'est le tout est possible de Group 1850 et Red Krayola plongé dans la même lumière glacée et distante qui figeait les contours de l'album "Goo!" de Sonic Youth. Aussi terrifiant qu'éreintant.

note       Publiée le jeudi 11 novembre 2004

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