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Osso Exotico › V

  • 1997 • Ananana III 001 • 1 CD digipack

16 titres - 71:01 min

  • 1/ 9 esteiras para 1 acorde de piano #1 (0:31) - 2/ 9 esteiras para 1 acorde de piano #2 (0:46) - 3/ 9 esteiras para 1 acorde de piano #3 (0:24) - 4/ 9 esteiras para 1 acorde de piano #4 (0:34) - 5/ 9 esteiras para 1 acorde de piano #5 (0:33) - 6/ 9 esteiras para 1 acorde de piano #6 (0:38) - 7/ 9 esteiras para 1 acorde de piano #7 (0:30) - 8/ 9 esteiras para 1 acorde de piano #8 (0:38) - 9/ 9 esteiras para 1 acorde de piano #9 (1:18) - 10/ Ciclo #1 (13:54) - 11/ Ciclo #2 (6:19) - 12/ Fuga domestica (27:56) - 13/ Corrimao / Communidade das Maos [1° lanço/todos os anderes] (5:56) - 14/ Corrimao / Communidade das Maos [patamar/res-do-chao] (3:52) - 15/ Corrimao / Communidade das Maos [2° lanço/cave] (5:52) - 16/ Corrimao / Communidade das Maos [cisterna] (1:20)

informations

Lisbonne, Portugal, octobre - novembre 1996

line up

David Maranha (piano, orgue, flûte à bec, Maranhophone, violon, guitare, grosse caisse), Patricia Machas (voix, piano, guitare, harmonica), André Maranha (percussions, orgue, harmonica)

chronique

  • contemporain > avant garde > minimalisme

Il y a des silences qui en disent long. Des silences qui ont un poids qu'aucun mots, dans leur définition la plus violente et imagée qui soit, ne pourraient atteindre ou traduire. Le cinquième opus d'Osso Exotico débute par une succession de neufs essais pour un accord de piano, à savoir neuf pièces courtes où le seul accord, dans des variations de gamme et d'attaque, jouant très souvent sur les dissonances, se voit accompagné à tour de rôle par des instrumentations différentes (orgue, guitare, clavier électrique, violon, etc...), entérinant autant d'options dans un esprit de synthèse à mi-chemin entre Erik Satie et Morton Feldman. David Maranha et ses acolytes reviennent ensuite à des titres aux expositions plus longues, renouant avec l'approche de l'école microtonale dont ils se sont très largement inspirés. Ainsi, sommes nous amenés dans un premier temps à écouter deux long cycles où l'archet vient faire vibrer les cordes du piano, rappelant vaguement les travaux les plus contemplatifs de Paul Giger ("Chartres"). Suit alors "Fuga Domestica", la pièce de résistance. Durant près de trente minutes, Maranha ponctue pièces préparées pour piano et percussions d'interventions perturbantes d'effets électroniques variés, incluant divers traitements au magnétophone. L'objectif recherché étant bien entendu de créer un contraste entre des instants d'apparente quiétude par d'autres où le chaos semble régner en maître. Là où on aurait pu s'attendre à un croisement jusqu'à la superposition des deux thèmes, Osso Exotico privilégie l'espacement, de longs instants de silence s'écoulant entre les interventions toujours sensiblement différentes de ces deux aspects. Un peu fatiguant à la longue. Les quatre derniers titres font eux aussi la part belle au silence, seulement interrompu par quelques manipulations presque imperceptibles sur enregistreur. En écoutant consécutivement leur quatrième, puis ici, leur cinquième disque, Osso Exotico nous démontre toute l'étendue des recherches qu'il reste encore à explorer en terme de musique concrète.

note       Publiée le jeudi 11 novembre 2004

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