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Osso Exotico › Musica#1

1 titres - 59:06 min

  • 1/ Musica#1 (59:06)

informations

Lisbonne, Portugal, avril - mai 1993

line up

David Maranha (clarinette, violon, didgeridoo, Maranhophone, verres, xylophone, basse, guitare douze cordes, guimbarde, grosse caisse, chimes, tubes), Patricia Machas (xylophone, harmonica, guitare douze cordes, mandoline, tubes), André Maranha (harmonica, tubes)

chronique

  • contemporain > avant garde > minimalisme

A défaut de parvenir à décrocher leur premier titre en Coupe d'Europe, il est rassurant de voir que nos amis portugais peuvent très bien exceller dans d'autres domaines. Non, je ne vais pas vous parler de fado, bien que, puisqu'on en parle, ce ne serait pas idiot qu'un de ces jours je vous fasse une rapide introduction au sujet d'artistes tels que Misia par exemple, mais là n'est pas le sujet... Osso Exotico, le groupe de David Maranha, s'éloigne singulièrement de toutes les idées préconçues que l'on pourrait se faire des musiques du sud. La chaleur qui s'en dégage n'a rien à voir avec les fortes températures qui d'habitude mettent notre organisme à rude épreuve. Toute brillante soit-elle, la longue pièce "Musica#1", qui représente le corpus de leur quatrième album, scintille en réalité à la manière du soleil arctique ; distant et implaccable, voire aveuglant, ne nous permettant pas de nous mettre à l'abri des vents glacés et persistants qui nous malmènent une heure durant. La démarche d'Osso Exotico est contemporaine, avant gardiste, minimale, et prend à son compte certains aspects de la musique atonale et sérielle. La genèse de ce projet repose sur le désir de l'auteur a confronter en parallèle deux structures qui s'opposent ; l'une microtonale, développée par un jeu soutenu executé sur des instruments hors du commun comme le didgeridoo, la guimbarde ou encore un système percussif qu'il a baptisé de son propre nom, le maranhophone. L'autre, strictement tonal, avec des instruments plus communs (clarinette, violon, guitare). Le tout nous donne à entendre ce long voyage au pouvoir hypnotique intense possédant la même aura que certains des travaux de Gavin Bryars, sans excès de sensiblerie. Sur le principe pourtant, nous sommes plus proche de Steve Reich, bien qu'il n'y ait ici quasi aucun travail sur les intervalles. Mystérieuse, "Musica#1" possède un charme indéniable qui intriguera aussi bien les amateurs de Labradford que ceux du Third Ear Band. A découvrir.

note       Publiée le jeudi 11 novembre 2004

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin
    Aaaaah, un album - que je détiens en vinyle - que j'affectionne tout particulièrement. Un peu plus ambiant que ce qu'ils feront par après.
    Note donnée au disque :