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Robert Fripp › November suite (Soundscapes live at Green Park Station 1996)

14 titres - 63:49 min

  • 1/ Green Park Suite : platform one (3:44)
  • 2/ Green Park Suite : platform two (1:19)
  • 3/ Green Park Suite : platform three (1:49)
  • 4/ Green Park Suite : platform four (2:13)
  • 5/ November Suite I (4:28)
  • 6/ November Suite II (2:13)
  • 7/ November Suite III (10:52)
  • 8/ Green Park Suite : platform five (9:13)
  • 9/ Green Park Suite : platform six (3:51)
  • 10/ Green Park Suite : platform seven (4:38)
  • 11/ November Suite IV (8:56)
  • 12/ Green Park Suite : platform eight (0:57)
  • 13/ Green Park Suite : polychromatic Park (8:15)
  • 14/ Green Park Suite : technicolour Park (1:21)

informations

Green Park Station, Bath, Angleterre, 21 novembre 1996

line up

Robert Fripp (guitare, soudscapes)

chronique

"November Suite" est le disque fantôme de la série Soundscapes puisqu'il ne fût disponible que sur le site de vente de Discipline Global Mobile, un disque qui est aujourd'hui, me semble-t-il, indisponible. Il partage avec ses trois congénères la même esthétique - musicale et visuelle - bien que cette dernière semble suggérer que le disque est cette fois habité par un torrent d'émotions contradictoires. Et en effet, ce nouvel album se compose de deux séries de titres distincts ("Green Park Suite" et "November Suite"), réunis en groupes, et s'entrecroisant au gré de notre écoute. Enregistré dans les murs d'une gare désaffectée, transformée depuis, seulement en partie, en supermarché - l'endroit idéal diront certains - "November Suite" renoue avec le côté le plus accessible de "A Blessing of Tears" sans pour autant en posséder l'aura mystique manifeste. Nous avons, d'une part, une déclinaison en dix étapes de la suite intitulée "Green Park" ; elle incarne ici la face lumineuse du disque, les différents titres ponctués à intervalles réguliers par des cascades de notes cristallines dans un décorum sonore dont la réverbération faussement naturelle évoque la profondeur d'une grotte prisonnière des glaces. Malheur, à partir du sixième mouvement Robert Fripp rompt littéralement l'ambiance en faisant une utilisation trop intensive à mon goût de sonorités indignes telles que voix synthétique et flûte de pan du plus mauvais effet... Un détail qui ne choquera pas les amateurs d'ambient mais, à mes yeux, le travail du guitariste outrepasse les limites imposées par le genre. Enfin, il y a d'autre part la suite qui donne son nom à ce quatrième volet inédit ; un acte en quatre pièces de longueurs moins modestes qui nous plongent plus volontiers dans les couloirs sombres de l'introspection. Ici, heureusement, il n'y a pas de faute de goût à signaler, le dernier mouvement étant d'ailleurs de toute beauté. De toute évidence placé sous le sceau du froid, "November Suite" ne fera de tort à personne en demeurant en état d'hibernation prolongé.

note       Publiée le jeudi 11 novembre 2004

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