Eminence › Humanology

A part Poky, qui pourrait bien se souvenir de Jairo Guedz, premier bassiste de Sepultura ? Et de ceux qui s'en souviennent, combien peuvent avouer connaître son groupe Eminence ? Pas beaucoup, je suppose. Et je ne pense pas que ce soit avec "Humanology" que les choses vont changer. Non pas que ce soit un mauvais album, non, pas du tout. Il s'agit juste de l'album de power thrash le moins inspiré de l'année. Précisons: le son est gros, gras, le rythme est lourd, quelques samples émanent les morceaux, la voix est grasse et rauque sans être réellement puissante, le rythme binaire (à part quelques exceptions), et la guitare ne joue que sur une corde. Ca ne vous fait penser à personne ? Indice: si je vous dis Burton C.Bell… Dino Cazares… Oui, Fear Factory. Voilà, Eminence, c'est du Fear Factory, en moins puissant, et avec la voix du chanteur de Skinlab (histoire de rester dans le style). Le pompage est tel que Eminence a même intitulé un de ces titres "Coward"… Alors bon, les riffs sont efficaces, mais tellement entendus… Les seuls moments où Eminence arrive à se démarquer de son (ex)illustre modèle, c'est quand celui-ci opte pour une approche brutale, limite blast, dans une progression rythmique qui pourrait faire penser à "Terminal Illusions" de Meshuggah, je pense à "Greey as a pig" et … "Coward". Ou alors sur "Democrasick", où le groupe entame une rythmique syncopée à souhait doublé par un chant parlé robotique du meilleur effet. Mais 3 bons titres pour 14 autres très moyen, c'est maigre. Trop pour que la note dépasse le 3. Trop pour que vous l'achetiez. Et faites attention s'il y a un stickers marqué "feat ex-sepultura", on ne sait jamais.