Project Pitchfork › Alpha Omega

La machine Project Pitchfork semble lancée et rien de peut plus l'arrêter. Fort de son succès grandissant au sein de la scène dark teutonne, le groupe travaille d'arrache-pied, améliore sans cesse sa production, travaille ses mélodies et le résultat paie. Si les précédents opus étaient prometteurs, avec ce disque-ci, on entre dans le bon. Les méthodes de composition n'ont pas changé, la ligne s'articule autour d'une rythmique sèche et tranchée, passée aux effets, enrichie de de nappes de synthé et de divers samples et loops. La principale différence avec 'Alpha Omega' réside dans son caractère plus 'posé'; non pas que les Project Pitchfork aient perdu leur énergie mais elle semble plus équilibrée, plus subtile, sans perdre totalement une forme d'attaque directe. Comme je le disais précédemment, un effort important a été fourni quant aux mélodies et le résultat a pour nom 'Requiem', l'un des plus grand hits de nos Allemands à ce jour. Des sentiments plus mitigés telle que la mélancolie font leur apparition ('The longing'), ce qui ne les empêche pas de cohabiter avec des tueries dancefloor comme 'Endzeit'. Le groupe se montre pleinement à l'aise dans son style entre énergie EBM et noirceur gothique; seule ombre au tableau, la naïveté de certains textes. Heureusement, Peter Spilles sait les chanter avec suffisament de force et de rage pour que ce détail n'influence pas l'écoute.