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Curlew › North America

19 titres - 70:51 min

  • 1/ Ray (4:42) - 2/ Oklahoma (3:54) - 3/ Knee Songs 2 (2:11) - 4/ Person to Person (2:21) - 5/ Time and a Half (2:56) - 6/ Mink's Dream (3:05) - 7/ Two-Day 'Till Tomorrow (1:33) - 8/ Light Sentence (2:40) - 9/ First Bite (2:51) - 10/ Moonlake (5:15) - 11/ Shoats (2:38) - 12/ Agitar / The Victim (5:16) - 13/ Feelin' Good (3:06) - 14/ Oklahoma (6:18) - 15/ Shoats (3:57) - 16/ Moonlake (4:49) - 17/ Mink's Dream (3:53) - 18/ The Ole Miss Exercise Song (5:54) - 19/ First Bite (3:32)

informations

B.C. Studio, Brooklyn, USA, 1983

line up

Pippin Barnett (batterie), Martin Bisi (fausse grosse caisse), Polly Bradfield (violon), George Cartwright (saxophones alto et ténor, chant), Tom Cora (violoncelle, accordéon), Anton Fier (batterie), Fred Frith (basse, guitare, violon, voix), Nicky Skopelitis (guitare), Mark Howell (guitare), Rick Brown (batterie), Butch Morris (cornet), Otto Williams (basse)

chronique

  • no wave > free funk

North America n'est pas le millésime 2002 de Curlew, chose qu'on aurait pu croire, tant le groupe de George Cartwright se montre souvent d'une ponctualité exemplaire. Il s’agit en fait de leur second album studio, non réédité jusqu’à ce jour. Et il permet de mieux restituer leur place dans le paysage musical de ce bouillonement post punk New Yorkais du début des années quatre-vingt, dont on parle finalement si peu et qui eut pourtant une importance capitale. Cartwright partage alors encore l'affiche avec le violoncelliste Tom Cora, mais on y retrouve aussi pour la première fois leur futur batteur, Pippin Barnett. Plus étonnant ; Fred Frith, non pas à la guitare, mais à la basse s’il vous plaît, bien des années avant son exercice extrêmiste au sein de Naked City ! Leur musique, tout comme celle présente sur "Live in Berlin" ou l'exercice studio, "Bee !" (quoi que ce dernier fasse déjà quelques concessions face à la rugosité du propos affiché ici), est indéniablement marquée des diverses influences qui parcourent la ville cosmopolite à cette époque, en pleine ébullition, entre festivités extatiques à la James Chance et cacophonie maîtrisée tributaire d’une approche harmolodique fidèle aux préceptes d’Ornette Coleman ou James Blood Ulmer. Pour ceux d'entre vous qui connaissent le groupe au travers de ses derniers enregistrements relativement sages, "North America", et plus encore, sur les vingt huit minutes en bonus affecté au disque sous l’intitulé "Live at Mort’s Place", va vous surprendre : vous serez sur le point de vous mettre entre les trompes d’Eustache une musique jazz décomplexée de son lourd patrimoine et qui injecte à sa grammaire l’électricité et la vitalité d’une certaine forme de punk, dont l’aspect contestataire, jusque dans sa manière d’aborder l’écriture des pièces, est finalement le seul à avoir perduré à travers les âges. Avec, en guest, la présence du guitariste Nicky Skopelitist du batteur Anton Fier, aussi de solides activistes de cette scène No Wave qui va se cimenter autour du père Bill Laswell pour les expériences aussi diverses que déterminantes tels que Material, Massacre ou The Golden Palominos. Presque vingt années séparent "North America" de "Meet the Curlews !". C’est le jour et la nuit. A vous de voir si vous êtes plutôt diurne ou noctambule.

note       Publiée le mercredi 15 septembre 2004

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