Disbelief › Spreading the rage

Disbelief, on vous en a déjà parlé... Si si ! Vous savez le groupe, là, qui continue de sortir des bombes avec une facilité et une régularité déconcertante, et ce dans la plus grande indifférence (la votre !)... Et ben voilà, Disbelief est de retour, avec son super ultra dévastateur metal Voïvodépocforest-Morgotho-Deftonien à la puissance nabucodinosauresque qui va vous décrocher la machoire (j'insiste), son groove dissonant imparable sans le moindre temps mort, ses vocaux d'écorché-vif, et le tout qui sait pourtant garder une certaine profondeur !... Bien, parlons maintenant aux habitués : quoi de neuf ? Et bien ma foi pas grand chose, tiens alors je vais meubler un peu... Les compos sont toujours aussi massives, avec ces flux riffesques Disbelief-iens qui s'enchaînent de façon à vous faire dire que le riff à la 2ème minute de la 6 est encore plus ultime que le précédent, et qu'il n'arriveront jamais à faire mieux, et ce jusqu'à ce ce que vous découvriez le suivant qui celui est vraiment leur meilleur, mais vraiment !! Hum... en même temps ces riffs à 4 notes sont toujours aussi pas vraiment recherchés, mais leur execution toujours à fond les manettes!! vous le fera vite oublier... Des compos pas franchement dissociables, qui font que vous trouverez toujours un disque de Disbelief énormiquement monstrueux, et ce, que vous commenciez à la première comme à la 7ème piste, c'est proprement dévastateur !... Ah oui ! Voilà de quoi je voulais parler : la production. Ben voilà, c'est à mon goût là où le bât blesse, car oui, j'ai bien peur que ce disque fasse à mon goût partie de la recrudescence 2003 de disques surproduits... Le son est énorme, il est métalique, grouillant, clair et chaotique à la fois, mais non, il n'est pas adapté à la musique de Disbelief, qui pour autant perd avec Spreading the Rage le petit côté exotique et intimiste qui accentuait la qualité des compositions et la chaleur des deux albums précédents (j'occulte toujours aussi volontairement les deux antérieurs (aux deux précédents), qui ne sont qu'un brouillon mal foutu de ce que Disbelief deviendra par la suite), et qui en fait une véritable machine de guerre surrefficace et un peu gonflante sur la longueur, voilà... Rassurez-vous, ce feeling personnel est quand même là de temps à autre, sur It's God Given par exemple, dans son massacre auditif bien froid et harmonique à la fois (çà rime). Zut, je ne peux pas m'empêcher également de buter sur le solo stoner d'un mauvais goût absolu qui vient pointer le bout de son nez sur Addiction (un solo chez Disbelief, et quoi encore ?? Des moustaches sur Emmanuel Chain ??), ainsi que la reprise de Killing Joke au feeling gentillement niais voire débile qui vient un peu casser le flux du disque... Mais bref ! De quoi vous décraser les oreilles avec une soixantaine de minutes de metal moderne de bon goût tout de même ! Même si si vous voulez mon avis, je retourne à Shine...