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KoЯn › Take a Look in the Mirror

cd • 13 titres • 56:42 min

  • 1Right now
  • 2Break some off
  • 3Counting on me
  • 4Here it comes again
  • 5Deep inside
  • 6Did my time
  • 7Everything i've known
  • 8Play me
  • 9Alive
  • 10Let's do this now
  • 11I'm done
  • 12Y'all want a single
  • 13When will this end [piste cachée : One (reprise de Metallica)]

informations

Par Frank Filipetti, produit par Korn & Jon Davis

Existe en version digipaK avec un DVD bonus

line up

Jonathan Davis (vocaux), Fieldy (basse), James Shaffer (guitare), Brian Welch (guitare), David Silviera (batterie)

Musiciens additionnels : Nas

chronique

Non. Oui mais alors là non. Et pourtant je l'aurai défendu ce disque, contre les joyeux arguments aussi constructifs que "olala, ils ressortent déjà un disque ?" ou "vous avez le prix qu'a coûté l'album précédent ? Il devait pas rester beaucoup d'argent pour sortir celui là"... Toujours est-il que bref, en fait : non. Et oui, j'ai bien peur qu'au final ces arguments soient presque fondés... Car honnêtement, qu'apporte ce Take a Look in the Mirror à la déjà (trop) chargée discographie du groupe ? De quoi renflouer leurs comptes diront les mauvaises langues... Le problème c'est que voilà : après l'excellente suprise qu'avait été (tout du moins en ce qui me concerne) Untouchables, ce nouveau Korn n'apporte effectivement rien. Du Korn poussif, qui se remet à beugler bêtement comme un gamin de 15 ans alors qu'il a passé la barre des 30, du faux retour aux sources, entre Issues et Life if Peachy, des "featuring" douteux qui n'intéressent personne (NAS ???), le retour des plans à la cornemuse ou des enchaînements je-chuchote-je-beugle le tout dans une version grotesque qui a pris au bas mot 10 ans de retard, des compos peu travaillées planquées derrière un gros son bien gras comme il devient bien la mode de le faire... grosso modo, une caricature, Korn qui se regarde dans le mirroir si j'ose vous la sortir... Mauvais point tout particulier pour Alive, vieille demo de Blind replanquée incognito pour l'occasion... Quelques titres tout de même ? Oui, les sympathiques même si pas franchement intéressants 6ème et 7ème titres, ou alors le sympathique et là par contre intéressant 12ème titre, du haut de son riff sautillant au groove cosmique et son refrain au son quasi-doomistique... Par déontologie chronicale (?), je me dois tout de même de vous signaler qu'est/était disponible à prix prohibitif (26 euros !?!!?) une superbe version limitée digipak (enfin j'dis limitée...) avec un DVD présentant des extraits des clips du groupe (pourquoi ne pas avoir mis les clips en entier d'ailleurs ? Ah, ils doivent être sur un DVD officiel qu'il faut acheter...), ainsi que quelques vidéos où vous aurez le plaisir de voir entre autres Jon Davis en train de porter un carton, Jon Davis en train de faire des gammes, Jon Davis en train de manger des beignets... et ce genre de vidéos bêtes et inutiles ô combien indispensable à tout fan qui se respecte ! Enfin... Pas la plus juste de mes chroniques... je vous rassure pas le plus juste de leurs disques non plus...

note       Publiée le mardi 14 septembre 2004

chronique

  • pralikorn

Que veut dire cette pochette vite faite mal faite, de film de maison hantée direct-to-DVD ? Que Korn, si on prononce son nom devant le miroir trois fois, va apparaître comme le Candyman ? Faut pas mieux nettoyer le miroir avant ? Faut-il plutôt y voir une remise en question ? En tout cas, quel son, ça envoie l'marron, ça chie du churros en tubes épais ! On me dit "ben ouais, normal que ça chie Raven... parce que c'est d'la GROSSE MERDE ce skeud !" Ce à quoi je rétorque, serein sous mes grands sourcils de chroniqueur bienveillant, toujours animé par cet esprit de partage et motivé par la poésie : si c'en est... Dans ce cas c'est plutôt du "2 girls 1 cup" ! Dense, bien calibré, malaxable. Ou mieux... une crème pâtissière pralinée. Il faut mordre à pleines oreilles dans cet "album de trop" comme dans un gros paris-brest, croquer ce KoЯn qui n'a plus d'idées et en est réduit à cachetonner pour Lara kЯoFt MAIS qui accomplit sa mission sans cynisme, dru du dread. Tâtez-moi ce "Break Some Off", un gros cul comme ça mérite son patapouf dans le tympan ! Et pis, koiKon diz, "Did my Time" tabasse dru dans le genre hit tardif ! Notre Jack Sparrow emogoth est au taquet au micro, avec la veine temporale super-saillante comme dans Dragon Ball Z... Voilà qui me semble peut-être moins insolite et dingogolito, mais en tout cas bien plus nutritif que le plus petit et le plus nerveux album de Korn (je parle bien sûr de Life is Pesci).

Certes, Take a Look in The Mirror fut une déception après Untouchables. Il n'a clairement pas le même gabarit, la même ampleur de superproduction. C'est un album essentiellement binaire, bovin : les trois premiers titres rentrent dans le lard en enfonçant la grosse saucisse industrielle du korn-dog dans le trou du donut auriculaire, puis "Here it comes again" apporte un peu de couleurs, de bouquet... Soliflore dans les toilettes, le kébou, OK, mais quand même. Take a Look serait-il donc une version au rabais d'Untouchables ? Et bien OUI... Maaaaaaaaais : il n'est pas que cela ! On peut aussi le prendre, de façon pratique, voire ergonomique, comme une version moins gargantuesque d'Untouchables. Un Untouchables de poche, si vous préférez. Mais une grosse poche de baggy, bien sûr. Car, attention : quand il lâche les ienchs, il ne fait pas semblant, le p'tit Take-a-look ("around" ? shut the fuck up Fred !) J'en veux pour preuve cette "Alive" proprement inhumaine de bourrinerie, une fois le moteur chaud, un vrai gagging de conduit auditif. Korn des fois, c'est tellement bas du front que les sourcils, ben c'est les cheveux. Et son groove sur Take a Look, c'est une sorte d'énorme amas de dreadlocks cloutés qui balancent, un cauchemar digne d'un concert de FFF décoré par Hans Rudi Giger. Ce groove kornien, c'est comme saisir des pneus géants pour faire des hula-hoop, ou des rouleaux de réglisse. Les riffs ont ce fumet de neo-metal faisandé, maturé en fût de goudron, les guitares et la basse ont de la mâche, comme une hampe coupée grossièrement, du jerky beef format XXL... Y a pas, Korn même en redescente de discographie, ça a du caractère à revendre, on est pas chez Papa Roach !

Et si Take a Look est aussi cet album récréatif de nu-metal gods plus rances que rincés, avec au sommet de la crétinerie décomplexée "Y'all want a single", conne et bonne comme du Infectious Grooves repris par Pantera, l'émotion y est bel et bien présente, comme une mélasse tenace : j'en veux pour preuve la superbe "I'm done", un de leurs tous meilleurs morceaux à la Depeche Mode, ou l'obsédante et poisseuse "Everything I've Known", un de leurs tubes les plus crus et dodus, funky-monster, avec ce riff groovy roulant comme un Hummer sur cette quatre-cordes terriblement ÉPAISSE qui tricote des gros câbles en acier tressé comme si c'était des ficelles de yoyo - Fieldy est décidément un sacré bestiau de bassiste ! Même au rayon des titres ratés sur papier, y a un peu à grailler : essayez de ne pas tête-banguer sur "Play me", du moins jusqu'à ce que Nas déboule. C'est pas gégène, OK, mais on a vu bien plus foireux en rap-metal (coucou Cypress !) Vous me direz aussi, avec vos moues de gros boudeurs, que "When will this end" est un final un peu en eau-de-boudin ? D'ac : mais c'est du noir aux pommes et bien bourratif, l'boudin ! M'bref, vous l'aurez compris, à travers toutes mes images culinaires douteuses : j'ai une tendresse certaine pour cet album mineur, le dernier Korn que j'ai acheté, très en retard après la sonnerie de fin du nu-metal, et qui m'évoque pourtant la fin d'une époque, la fin d'un été, dans le gris de septembre et de la rentrée... Cet autocar aux sièges décousus qui s'en va, l'odeur du guano sous les platanes... Mes pas pesants, à penser déjà au moment où j'allais rentrer à la maison, approchant le grillage du lycée... Lourd, terne.

note       Publiée le dimanche 14 mai 2023

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    GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

    hé, Hé, je l'ai écouté pour la première fois en entier ce matin (mieux vaut tard que jamais, comme me le disait captain obvious). Alors sur la version que j'ai, en ghost track, il y a la reprise de Metallica "One" tiré d'un show live un peu gonflant sur MTV, rien que ça c'est couillu. Sinon, effectivement, dès le deuxième titre, j'ai commencé à trouvé le crin-crin un peu long... mais bon, ça reste du Korn et donc pas complétement à chier non plus selon le principe "mon plafond, reste ton plancher". A noter sur Alive, à un moment, Jonathan Davis growle comme un vrai chanteur de Death, quel mec, quand même !

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    La funkindus-death-wave d'"Alive" passe crème, finalement.

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    J'ai relu y a pas 2 jours ce que j'en avais dit y a des années, je me suis presque donné envie de le réécouter... Mais je resterai sur mon souvenir beaucoup plus récent, où la seule chose que je retenais était "Everything I've known", superbe il est vrai.

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    Langouste-mayonnaise Envoyez un message privé àLangouste-mayonnaise

    +1 à choisir il porte mieux le baggy (voire pire : le sarouel ?) qu'un vieux Limp Bizkit. Puis tant qu'on est dans les aveux : j'adore Counting on Me.

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    Raven Envoyez un message privé àRaven
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    Tiens puisqu'on y est... Passe toujours aussi bien celui-là ! Il est plus trivial que ceux d'avant mais là c'est pas un défaut, c'est bien catchy et bouncy, "kébabisant", à ce niveau c'est plus du koRn c'est du kon... je l'écoute un peu comme un Infectious Grooves qui voudrait serrer de la gothpouf.

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