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The Doors › Morrison Hotel

  • 1999 • Elektra 7559-75007-2 • 1 CD

cd • 11 titres

  • Hard rock cafe
  • 1Roadhouse blues
  • 2Wainting for the sun
  • 3You make me real
  • 4Peace frog
  • 5Blue sunday
  • 6Ship of fools
  • Morrisson hotel
  • 7Land ho!
  • 8The spy
  • 9Queen of the highway
  • 10Indian summer
  • 11Maggie m'gill

informations

Produit par Paul A. Rotchild; ingénieur : Bruce Botnick

line up

John Densmore (batterie), Robby Krieger (guitare), Ray Manzarek (orgue et piano), Jim Morrison (chant)

Musiciens additionnels : Ray Neopolitan (basse); Lonnie Mack (basse sur Roadhouse blues et Maggie M'Gill); G.Puglese (harpe sur Roadhouse blues)

chronique

  • doors...

Après un album charnière, "Morrison hotel" sonne très exactement comme ce qu'il est : le premier recueil d'un second âge, un âge où la musique si alchimique des Doors se décortique un peu plus en pièces de genre, blues rock en avant, incontestablement frappées par la classe mais orphelines de tout un univers dont ne perçoit plus que des couleurs, des tournures et des émanations en lieu et place de ce qui fût des cabarets, des rues malfamées et des squares un peu glauques. Comme son successeur "L.A. woman", couramment plus encensé que ce "Morrisson hotel", sans doute le plus inaperçu des albums de la légende, le recueil présente donc une succession presque abrupte de morceaux de blues/rock typés et de pièces typiquement doorsiennes c'est à dire hallucinogènes : ici ce sont "Waiting for the sun" la sublime, "Blue sunday" et "Indian summer" les crépusculaires enfumées qui nous replongent dans les méandres inquiétants ou trippants de ces suceurs de buvard. On retrouve la guitare inimitable et minuscule de Krieger qui repart en tricot et la voix de velours du mythe de service, la folie organiste de Manzarek, la finesse, tout simplement, de Densmore. "Roadhouse blues", "Peace frog", "Queen of the highway", "Land ho!" ou "Ship of fools" ont le mérite d'être interprétées par ces mêmes gens et de s'extraire ainsi de leur blues/rock résolu. Les doors sont loin, très loin d'avoir perdu leur personnalité. Mais un son plus professionnel, une carrière à gérer, une maturité fraîchement issue de la mort de l'enthousiasme des débuts les poussent, et la suite le confirmera, à reprendre des routes plus souvent empruntées, celles qui les ont toujours inspirées et par lesquelles, c'est vrai, ils arrivent toujours à nous infuser leur patte et leur monde de Magic Circus. Il m'a toujours semblé injuste de réduire Morrisson hotel à précurseur timide de "L.A. woman". Il n'en possède pas les brebis gâleuses (the cars ... crawling king snake...), et "Waiting for the sun" au même titre que "Riders on the storm", est une des compositions les plus emblématiques et sublimes du fabuleux quatuor. Le piano de "You make me real"... y avait que les doors pour jouer un truc pareil...

note       Publiée le dimanche 5 septembre 2004

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Note moyenne        29 votes

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Je "remonte" toute la disco du groupe (de L.A. Woman au sans-titre, donc) tout en lisant "Waiting for the Sun", le bouquin de Barney Hoskins sur l'histoire de la musique à L.A., en ce moment... Ben j'avoue que réécouter celui-là en lisant les chapitre sur la ville juste avant/juste après Manson et Altamont, le sentiment de l'horreur et du désastre qui y rôdait sans cesse, le côté redescente abrupte mais "qu'ils auraient dû voir venir" de cette période, ça me fait entendre autrement des chansons comme Waiting for the Sun, justement, Ship of Fool, The Spy ou même Maggie McGill. Morrison ne joue plus du tout au Grrand Pouëte Sentimentââl du Sunstrip mais empoigne de bout en bout du disque le rôle de narrateur du désastre rampant/planant qu'il avait toujours aussi été (The End, People Are Strange...). Le groupe, en même temps, joue plus sophistiqué que jamais tout en dégraissant - pas de longues pompes de solo d'orgue à la Light My Fire ou Whe the Music's Over, ici, mais des pistes de guitares audiblement doublées, harmonisées, un travail sur les textures de claviers... Le son est moins crassé qu'il le sera sur L.A. Woman mais cette relative limpidité du truc le rend différemment inquiétant, comme une vision bien trop précise au réveil d'un rêve dégueulasse, qui reste et s'explicite dans la lumière soudaine. C'est là, je trouve, qu'on comprend le mieux tout ce qu'un groupe comme le BÖC a pu trouver chez eux, ou même les Stranglers plus tard, sans parler d'une flopée de goths à orgue ou pas, à blues ou pas, en Étasunie ou en Europe (sans doute ailleurs aussi)... Vraiment un de ceux que je trouve sans rien de trop celui-ci - avec donc le suivant et dernier... Et peut-être bien le premier, mais j'en suis pas encore là de ma remontée donc, on verra si Light My Fire ou Alabama Song passent à nouveau, ici (j'en ai été un moment écœuré, mais peut-être surtout de les avoir vraiment beaucoup trop entendues, en fait, circa le naveton d'Oliver Stone notamment).

nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

J'ai eu du mal avec cet album car je porte trop dans mon cœur les trois premiers albums. L'infusion blues rock me laissait septique mais il faut bien reconnaitre que c'est plutôt réussi, même si ce sont les titres les plus proches de leur son initial qui me plaisent le plus (Blue Sunday, Waiting for the Sun, Indian Summer).

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Int Envoyez un message privé àInt

Deux trois perles, le reste est moyen. Je suis d'accord pour dire que Land Ho est leur plus mauvais titre.

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Ayler Envoyez un message privé àAyler
Un superbe album. Injustement sous-estimé. Sans doute parce que le groupe s'écarte du son si particulier de ses premiers albums.
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Crimson Envoyez un message privé àCrimson
Pas le meilleur, c'est vrai, mais remarquable quand même, rien que pour les deux premiers titres, et "peace frog".
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