Leaether Strip › Underneath the Laughter

Un bonheur n'arrivant jamais seul, Leaether Strip récidive après l'extraordinaire 'Solitary confinement' avec ce 'Underneath the laughter' encore plus travaillé. Moins instinctif que le précédent album, celui-ci privilégie les atmosphères, les mélodies au piano et les rythmiques lourdes mais tout aussi efficace. Bien évidemment, on abandonne pas facilement un penchant pour les rythmes speedés et les basses electro mémorables, et le tubesque 'Don't tame your soul' (ode au libre-arbitre) ou encore 'The white disgrace' (réminiscent du L.S. brut des débuts) n'en finiront plus d'atomiser vos petits cerveaux masochistes. Le point d'orgue de l'abum est atteint sur le marathonesque 'Atheistic sermon' (11'20), multipliant les atmosphères dark, les rythmes variés et des thèmes musicaux différents d'un bout à l'autre. Le son ayant gagné en amplitude et en 'clarté', on appréciera le travail effectué sur les mélodies et le chant plus 'posé' mais toujours aussi écorché sur 'We will follow' et 'World's end'. Le tempo ralenti permet d'insuffler un côté épique aux compos, particulièrement sur 'Atheistic sermon' justement, 'Another world' ou encore 'Another leader'. On peut alors considérer 'Underneath the laughter' comme l'alter ego plus apaisé de 'Solitary confinement', encore que cette appellation soit toute relative étant donné l'énergie de certains titres et surtout du chant. En somme, un album tout aussi indispensable que son prédécesseur, qui a marqué en son temps l'electro-dark, un temps où les ordinateurs ne régnaient pas encore en maîtres et ou 'analogique' rimait avec sensations fortes.