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Christophe Marguet › Reflections

9 titres - 47:46 min

  • 1/ City Roads (4:15)
  • 2/ Cosmopolite (6:31)
  • 3/ Run (5:06)
  • 4/ Inside (3:50)
  • 5/ Au Dessus de la Ville (5:49)
  • 6/ Mouvement (4:09)
  • 7/ Marche/Emergency (7:10)
  • 8/ Vers l'Oubli (4:41)
  • 9/ Comédie (6:15)

informations

Studio Gil Evans, Amiens, France, 28 - 30 octobre 2002

line up

Daunik Lazro (saxophones alto et baryton), Alain Vankenhove (trompette), Michel Massot (tuba), Olivier Benoit (guitare), Philippe Deschepper (guitare), Christophe Marguet (batterie, percussions)

chronique

  • post moderne

Christophe Marquet, jeune batteur français qui a fait ses classes auprès de certains grands noms de la scène jazz (Kenny Barron, David Liebman pour ne citer qu'eux), s'adonne pour l'occasion, à la sortie de ce disque, à un exercice inhabituel, lui qui jusqu'à présent semblait s'être épanoui dans une formule éprouvée, celle du trio, en compagnie d'Olivier Sens à la contrebasse et Sébastien Texier au saxophone, fils du célèbre Henri Texier, qui poursuit sa carrière aujourd'hui sous la bannière du Label Bleu. Et c'est sur ce même label qu'est publié "Reflections", un album qui porte bien son nom puisqu'il s'agit ni plus ni moins d'une remise en question d'un univers préétabli que le batteur va tenter de défricher de l'intérieur. Il commence d'ailleurs par multiplier par deux le nombre des intervenants, passant du trio au sextet. Mais mieux encore, il fait le pari de porter seul la dynamique rythmique de l'ensemble en se passant délibérément de la paire indéfectible contrebasse/batterie. Michel Massot, au tuba, s'en fera toutefois le relais. Au final, la musique de ce sextet est très libre, sans être sauvagement free. Elle est pourtant très structurée et habilement écrite. On retrouve des phrasés, des lignes mélodiques évoquant tour à tour Soft Machine et le puissant Elton Dean ("Comédie") ou Frank Zappa (l'harmoniquement très riche "Au-dessus de la ville"), sans savoir pour autant si de telles accointances sont délibérées. Les solistes sont aux nombres de quatre et se relayent avec élégance (une trompette, un saxophone et deux guitares électriques). "City Roots" nous jette tout de suite dans le bain avec ses dissonances contrôlées et une densité, une matière sonore, prise en charge par les contorsions des cordes métalliques d'Olivier Benoît et Philippe Deschepper. Elles domineront rarement les débats, mais leur rôle en toile de fond s'avère primordial dans la constitution de cette musique en perpetuelle recherche d'équilibre. Un beau petit ouvrage de jazz moderne, avec ce qu'il faut de tripes dedans.

note       Publiée le lundi 12 avril 2004

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