Ataraxia › Mon seul désir

Depuis 'Historiae', Ataraxia affiche un goût toujours plus prononcé pour le médiéval, non pas dans le but d'en faire une transcription musicale 'historique', plutôt d'en capturer les essences et de les suivre jusqu'à nos jours à travers différents pays. Avec 'La Dame à la Licorne' comme couverture, on aurait pu penser à une nouvelle exploration du Moyen-Age, c'est donc avec une petite surprise que j'ai découvert le premier titre, une pièce pour nappes de synthé et guitare classique (un brin hispanique quant à ses accents), finalement assez typique du groupe. Mais rien n'était encore joué, 'Jarem gitti' qui suit est un pure morceau oriental, tant au niveau du rythme que des sonorités et l'on y découvre Francesca s'essayer avec bonheur (en duo avec le percussioniste Francesco Banchini) à ce type de chant qui lui sied plutôt bien. 'Eaudelamer' nous ramène pourtant vite dans les atmosphères plus méditatives axées sur le schéma synthé/ guitare avec voix étherée qui évoque volontiers le cd 'Lost Atlantis'. Après un instrumental pour guitare classique, nouvelle chanson en français, toujours aussi calme mais nettement plus mélancolique et du coup plus poignante. Le groupe conclut par une nouvelle version de 'Mundus est Jocundum' déjà interprétée sur 'Historiae' qui donne à l'album sa petite touche médiévale. Visiblement, Ataraxia a travaillé sur le thème (désir, amour...) plus que sur la cohésion atmosphérique de 'Mon seul désir'. De mon point de vue, ce parti pris s'avère un peu maladroit car si le disque contient de beaux morceaux, il est par contre plus difficile de s'y immerger pleinement de par les ruptures d'ambiances et l'éventail de sons un peu trop panaché à mon goût, dommage.