The Vision Bleak › The deathship has a new captain

The Vision Bleak, le nouveau projet de Ulf Theodor Schwadorf (Empyrium), s'est fixé comme objectif de retranscrire les ambiances du cinéma et de la littérature horrifique de la première moitié du vingtième siècle. Le groupe s'inspire donc en partie de films comme "Nosferatu" de Friedrich Murnau, "Metropolis" de Fritz Lang", mais aussi de "Frankenstein", des films de loups-garous, de vampires, etc. La musique délivrée sur ce "The deathship has a new captain" se révèle très riche. Elle fait notamment appel à de nombreuses atmosphères léchées où guitares et claviers s'en donnent à coeur joie, et à un gros travail sur les vocaux, très variés, qui vont de la narration au chant heavy en passant par le death, un clonage de Peter Steele sur "Metropolis", mais aussi, du champ féminin classique sur "A shadow arose" et pour finir un ténor sur "Deathship symphony", sans doute le titre le plus abouti du disque. Bref très diversifié, ce qui fait qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer à l'écoute de ce premier album du groupe... Musicalement parlant, The Vision Bleak se situe à la croisée de groupes comme Arcturus, Therion et Type O Negative, à savoir du metal bien pêchu, moderne à sa façon, mais qui n'hésite pas à puiser dans l'héritage du heavy et du death des années 80 et 90. Et surtout The Vision Bleak propose une musique qui sait laisser une part importante aux ambiances et au concept général de l'album. Car c'est bien tout ce qui compte finalement ici : le concept d'un ciné-metal horrifique racé et haut de gamme, à cent lieues des "Freddy" et autres "Scream" de ces dernières années. Une bonne surprise.