The Vibrators › Energize

C'est un peu honteux que je démarre cette chronique, voilà en effet un groupe qui a près de 20 ans de carrière et c'est seulement il y a deux mois que je l'ai découvert; c'est dire qu'avec mes deux albums achetés au concert, je fais piètre figure. C'est donc en novice absolu que je me suis plongé dans l'écoute de leur dernière galette et ce fut, ma fois, bien agréable. S'ils sont souvent classés dans la catégorie punk rock (et il est bien clair qu'ils y puisent leurs racines), cette étiquette ne leur sied pas non plus totalement. Je les verrais plus proches de formations telles que Lords of the New Church, héritiers d'un vrai rock sombre où l'on porte le jeans noir moulant, les chemises serrées déchirées aux bras pour faire voir les tatouages, le bandana orné de crânes...L'énergie punk est bien présente, les guitares suffisamment sombres pour plaire aux gothiques, les références rock assez évidentes pour attirer les amateurs. Niveau mélodies, nos lascars semblent ne pas avoir perdu le talent de dénicher le riff simple mais efficace porté par une rythmique en béton, quant à la voix, mélange de Iggy Pop et Joe Strummer, elle a cet aspect mélodique qui donne rapidement une certaine texture aux chansons. Certains points forts sont tout de même à distinguer du reste; parmi eux, l'excellent 'X-files' (le hit du cd), 'New brain' ou 'Animals'. Alors oui, à l'écoute d'un tel album, on se prend de nostalgie pour une certaine image du rock et l'on regrette de ne pas trouver jeans plus serré en magasin...reste un état d'esprit.