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Unsane › Occupational Hazard

cd • 13 titres • 39:25 min

  • 1Committed
  • 2This Plan
  • 3Over me
  • 4Take in the Stray
  • 5Stop
  • 6Wait to lose
  • 7Sick
  • 8Hazmat
  • 9Smells like rain
  • 10Lead
  • 11Humidifier
  • 12Scam
  • 13Understand

informations

line up

Dave Curran (basse, voix), Vincent Signorelli (batterie), Chris Spencer (voix, guitare)

chronique

  • noise sauvage

La simplicité a parfois du bon. J'en suis venu à cette conclusion après de nombreuses années durant lesquelles je ne me suis intéressé qu'à des groupes originaux, riches, sous prétexte que la musique dite "basique" n'offrait pas les mêmes sensations. Quelle erreur ! Pendant tout ce temps, j'ai snobé Unsane, groupe présumé "basique" et "simple". C'est vrai qu'Unsane ne donne ni dans le prog', ni dans le new school. Pourtant, quelque chose de dérangeant se dégage de ce pur produit made in New York… une odeur de sang dans la bouche, une sueur si acre qu'elle vous pique les yeux… Unsane nous parle de la rue de la plus belle manière qui soit : en nous lattant la gueule. Et pour cela, ses seules armes seront une basse, une batterie, une guitare et un micro. Point trop n'en faut. Les rythmes sont d'une simplicité amusante mais d'une efficacité jamais vue : impossible de ne pas avoir envie de tabasser son voisin lors de sa prochaine rafale r'n'b. Les mélodies sont forgées dans du rock noise sale, sauvage, saignant, presque "bête et méchant". Seulement, toute cette mixture ne serait rien sans le "son" Unsane. Et c'est là que le groupe fait toute la différence en doublant ces compos "latte dans la tronche" par un son aussi clair qu'un bloc de granite. La basse est tout simplement énorme, mixé au même niveau que la guitare, assommante comme une batte de base ball. La batterie (tenue par un ex-Swans) résonne comme un colt 45 tandis que la guitare noisy tranche comme un couteau mal aiguisé… c'est rugueux, râpeux, comme le bitume. La voix hurlée distordue accentue encore le malaise urbain décrit par le groupe, où il ne fait pas beau de traîner dans ces ruelles sombres envahies par les gangs. Unsane est un groupe d'écorchés vifs, d'enfants de la rue (même si la légende veut que Chris Spencer soit de la famille à John Spencer… or il ne semblerait que ce ne soit qu'une légende)… Unsane a soif de sang (les pochettes sont particulièrement sanglantes), Unsane a besoin d'extérioriser ("I'm SICK… in my head"), Unsane est tout simplement un groupe incroyable qui ne vaut mieux pas essayer de dompter (les performances live du groupe sont particulièrement colériques)… car c'est lui qui commande, c'est lui qui tient le flingue. Enfin ça, c'était avant que Chris (le guitariste, pas notre webmaster !) se fasse éclater les intestins à coup de savate par un sauvage à la sortie d'un bar…

note       Publiée le vendredi 12 mars 2004

chronique

Hey mais regardez qui va là... *choppe par le colback* Ah, comme ça tu voulais te barrer ? Tu me remets ? Je vois à tes yeux que oui. C'est bien moi. QUI TE HURLE DANS LES OREILLES ET SCHLINGUE NEW YORK PAR TOUS LES PORES À TON AVIS? Et je t'ai reconnu, aussi. J'ai toujours exactement la même gueule. Oui, le noir me va si bien. *coup dans le bide* Lààà, reste tranquille. Après le chemin que j'ai parcouru, il est tout à fait légitime que j'aie enfin trouvé ma place dans cette société... Hein ? Qu'est-ce que tu dis ? J't'entends pas, cause plus fort, le métro passe non-stop dans ce coin. Tu... tu me proposes du... du fric ???! *coup dans les côtes* C'est ainsi que tu me remercies de t'avoir laissé en vie, petit con ? Que tu me respectes ? C'est ta gratitude après ces virées de mort où j'aurais pu te foutre dans le coffre cent fois ?... Hein ? Qu'est-ce que tu bougonnes avec tes gencives ? "Hardcore" ? Je comprends pas c'que tu dis... dis-moi "rock" ou dis-moi "blues", si tu veux me parler. Et surtout pas "punk" - c'est toi, l'punk. Moi, j'ai un cou et des bras, pas comme ces animaux. T'as vu mes fringues ? T'as vu mes bottes bien cirées ? Et mon automatique ? This is New York, racaille. À trente piges passées si t'es pas fringué comme ça, t'es du mauvais côté du fer, et... Je crains de ne pouvoir te laisser partir. Quoi ??? "BouleFolle", "HaineRace", "TerreCrise" ? Connais pas... c'est tes caïds hein ? Pas étonnant que t'aie l'air aussi miteux. Je passerai les voir après, t'aurais mieux fait de la fermer. Oh, ils portent des tatouages et il font du sport de combat, vraiment ?! Brrrr, j'ai peur ! *claque dans la gueule* Ils ont une morale aussi, j'imagine, hein ? *main qui saisit la tête par le creux des joues comme une pomme* Et la morale, mmmmh... c'est une arme de quelle catégorie déjà ? La morale, est-ce que ça peut casser un genou ? Est-ce que la morale fait remonter un corps lesté avec du ciment à la surface ? La JUSTICE, voilà le mot magique qu'il fallait prononcer, déchet ! Rétablir l'ordre de la chaîne alimentaire, éliminer les parasites. Dis-moi, est-ce que la morale elle a le contondant de cette matraque que je suis en train de te serrer contre la gorge, hein ? REGARDE MOI QUAND JTE CAUSE. La morale de tes gonzes, c'est d'la paille, de la petite monnaie, c'est que dalle ! Ici, entre ces piliers et cette rouille, la seule morale qui vaille, c'est la mienne. Et vous êtes toutes mes salopes dans ce secteur, tu aurais pu passer le message à tes potes, mais je m'en chargerai moi-même, t'inquiète pas. Brooklyn t'avait prévenu d'entrée, mais tu es resté comme une petite mouche à merde enquiquineuse... Brooklyn te punit. Oh... tu peux chouiner... et trembler ; car tu vas y aller, dans cette eau glacée. Dans la vie y a ceux qui fuient, comme toi, et ceux qu'ont l'insigne, comme moi. Oui, j'ai le badge désormais : c'est bien ça, que tu vois briller dans le noir *ting* C'est pour ça que tu m'as pas tout de suite reconnu, j'imagine. Tu reconnais ma bagnole aussi. Avec les gyros bleus elle en jette carrément, j'avoue. Mon bébé. N.Y.P.D., espèce de clochard maigre... Ceux qui ont omis les deux premières lettres devant moi sont morts ou mangent par une paille, tu sais déjà tout ça. Je punis les faibles, et j'adore ce métier. Quoi ? Qu'est-ce que tu marmougnes encore ? "droogie" ? Ravale ta morve, je te connais pas... Y a pas de "droogie" entre nous. Et me touche pas avec tes mains de pauvre. À partir de maintenant mon nom est AGENT Unsane, ordure. Maintenant prend ta respiration.

note       Publiée le dimanche 24 mai 2015

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Note moyenne        26 votes

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saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Orelsan me doit un paquet

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Shut the fuck up Donny !

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Où sont les boules, Lebowski ???

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Un pilier de leur disco.

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Bah je crois qu'on a tendance, "nous autres gutsiens", à surestimer un peu l'importance de "nos" groupes en termes de notoriété "hors niche" et par conséquent en termes de lieux où ils PEUVENT tourner... La fois à Lyon en fin d'année dernière (quand j'avais finalement vu Myriam Gendron donc ailleurs et à la place) ils avaient joué à Warmaudio, qui est plutôt un truc de studios de répète où ils organisent quelquefois des concerts, et pas mal au fond de la banlieue (Decines, t'y va rarement juste pour la ballade). À Lyon aussi, Today Is The Day s'étaient retrouvés a jouer au Farmer, un bar où l'ingé-son (que ce soit le mec en titre du lieu où un autre) te demande toujours de jouer moins fort (un coup je l'ai même vu poser une sourdine sur la caisse claire d'un batteur ébahi... sans demander, hein) et où tu fais pas tenir 80 personnes debout (la partie scène est dans le prolongement du bar...). Curieusement le reste du temps ils accueillent surtout du stoner, ce rade (alors que bon, c'est pas non-plus un genre que tu vas jouer avec sourdines sur les amplis, ça, non-plus).

Message édité le 30-05-2023 à 16:09 par dioneo