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Graham Collier › Symphony of scorpions

4 titres - 36:03 min

  • 1/ Symphony of Scorpions, Pt. 1 (10:51)
  • 2/ Symphony of Scorpions, Pt. 2 (7:36)
  • 3/ Symphony of Scorpions, Pts. 3 & 4 (13:24)
  • 4/ Forest Path to the Spring (4:12)

informations

Ronnie Scott's Club, Londres, Angleterre, 7 novembre 1976

line up

Harry Beckett (trompette), Graham Collier (contrebasse), Roger Dean (piano), Pete Duncan (trompette), Malcolm Griffiths (trombone), Henry Lowther (trompette), John Mitchell (percussions), Mike Page (saxophone), Tony Roberts (saxophone soprano), Ed Speight (guitare), Art Themen (saxophones ténor et soprano), John Webb (batterie)

chronique

  • free jazz > avant garde

Laissant à priori derrière lui l'écriture modale de ses débuts, et en suite logique de ses essais électriques (comme sur "Darius"), Graham Collier semble avoir pris à son compte la tendance free entamée sur "New Conditions" pour nous servir cette fois ce qui, incontestablement, peut-être vu, et doit être entendu, comme étant son oeuvre la plus obscure. "Symphony of Scorpions" reconduit la formule de l'ensemble à douze musiciens avec, comme but avoué, le désir de mettre en valeur le saxophone. Là où il y a réelle surprise, c'est que, contrairement à ce que l'on aurait pu croire, Collier ne jette pas son dévolu sur le flamboyant Alan Wakeman - d'ailleurs, grand absent de cette session, remplacé au pied levé par Tony Roberts - mais bien sur Art Themen, autre fidèle disciple, pour qui ce nouveau disque semble avoir été érigé de toute pièce comme un immense faire valoir. Si l'orchestration est minimale, elle l'est volontairement pour laisser le champ libre au saxophoniste qui peut dès lors se permettre toutes les fantaisies. Très vite, Themen se révèle être un choix judicieux, tant le musicien se montre à l'aise, toujours souple et attentif aux directions prises par l'orchestre mené à la baguette par le compositeur britannique. Collier prend clairement le parti de laisser flotter sa musique, ondulant au gré des notes lointaines et dissonantes prises majoritairement en charge par le piano de Roger Dean et le vibraphone de John Mitchell. Elle en ressort avec plus de relief encore qu'en était déjà pourvu "New Conditions", dressant un tableau à la fois trouble et mystérieux qui ne ferme jamais la porte à l'imprévu, la seconde partie de la plage titre se clôturant sur un thème qui n'est pas sans rappeler les travaux du Jazz Workshop de Charles Mingus. Le thème presque funky, et fatalement quelque peu incongru, de sa troisième partie n'occulte pas pour autant les autres ponctuations rythmiques de ce disque autant tributaire de l'Art Ensemble of Chicago que de Stravinski. Avec "New Conditions", son disque le plus emballant.

note       Publiée le jeudi 11 mars 2004

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