Deadbolt › Tiki man

Petit effort d'imagination: un mélange d'atmosphères à la Quentin Tarentino, une grosse louche de vaudou et des vapeurs rock'n'roll spectrales...vous en rêviez ? Ne cherchez plus, Deadbolt l'a crée pour vous. Ceux qui se décrivent eux-mêmes comme le 'groupe le plus terrifiant du monde' (si le qualificatif semble un brin exagéré, il est avéré par contre que nos hommes en cuir noir doivent être des gens bien spéciaux) nous livrent avec 'Tiki man' une sorte de road movie musical (sentiment renforcé par les bruitages divers qui épicent ce périple) pour zombie, version gothabilly. Ambiances faussement tranquilles, moites et glacées à la fois évoquant les autoroutes infinies et les troquets louches ('Mambo room'), guitares profondes avec des sonorités qui rappellent les Shadows en plus sombre ou les Damned, quelques touches d'orgue ('Tiki man') et une voix qui semble perpétuellement enveloppée dans un halo de réverbération, il est indéniable que la musique de Deadbolt a un aspect que l'on pourrait qualifier de cinématographique, particulièrement flagrant sur les pièces récitées ('Patches the clown', 'Cockeye'). Si les titres semblent tous construits sur des structures similaires (d'où un côté légèrement répétitif), l'effet produit est quasi hypnotique et contribue à la continuité de l'album, ce qui n'empêche d'ailleurs nullement certains d'entre eux de se détacher clairement ('Tiki man', 'Twang zombie', 'Who the hell is Mrs Valdez'). Que se soit vis-à-vis de ses racines rock'n'roll ou même au sein du gothabilly, Deadbolt confirme son univers unique et personnel tant au niveau musical que visuel.