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Life Of Agony › River Runs Red

13 titres - 50:28 min

  • 1/ This Time (5:41)
  • 2/ Underground (4:40)
  • 3/ Monday (1:31)
  • 4/ River Runs Red (1:55)
  • 5/ Through and through (3:06)
  • 6/ Words and music (5:13)
  • 7/ Thursday (2:10)
  • 8/ Bad seed (5:40)
  • 9/ My eyes (2:47)
  • 10/ Respect (4:16)
  • 11/ Method of groove (5:17)
  • 12/ The Stain Remains (4:31)
  • 13/ Friday (3:35)

informations

All musics and arrangements: Life of Agony. All lyrics, melodies and musical concepts: Alan Robert. Produced by Josh Silver

line up

Sal Abruscato (batterie), Keith Caputo (voix, claviers), Alan Robert (basse, voix), Joey Z (guitare, voix)

chronique

Ce disque est indispensable. Pas plus, pas moins. Pourquoi ? La raison est simple : en 1993, la scène hardcore piétine, se mord la queue. Originalité ? Connais pas. Le style perd en crédibilité et voit les coreux se tourner vers le metal. Que faire ? C’est un jeune groupe Américain qui va nous donner la réponse : mélanger metal et hardcore en y incorporant une dimension dramatique et suicidaire. Le premier jet de Life of Agony est sur ce point une référence, LE premier album de hardcore à s’extirper des clichés inhérents au style. Ici, point de politique, ni de voix criarde, ni de revendication à la mord-moi-le-nœud. Life of Agony nous parle de suicide, de désespoir. Et comme tout concept album un tant soit peu ambitieux et réussi, nous guide vers une descente en enfer incroyablement bien matérialisée musicalement. C’est l’histoire des trois derniers jours d’un jeune homme qui ne supporte plus la vie. Il se fait engueuler tout le temps par ses parents, il vient de se faire larguer par sa copine (interlude "Monday", où l’on entend une mégère gueuler comme un veau sur son fils…qui monte dans sa chambre et écoute sa messagerie…et entend sa petite copine qui lui annonce qu’elle le quitte). Le lendemain (interlude "Thursday"), il rentre chez lui, ça gueule toujours autant, il écoute son répondeur, où il se fait insulter par son boss, perd son boulot. Le dernier jour (interlude "Friday"), on l’entend entrer dans la salle de bain, faire couler de l’eau, et s’ouvrir les veines avec un rasoir, tout en écoutant Life of Agony ! On l’a compris, sans l’amour de ses parents ni d’aucun proche, il devient difficile de vivre ! Tel est le message que semble nous livrer Life of Agony. Pour cela, hors les interludes vraiment glauques et réalistes, le groupe dispose d’un atout d’une incroyable efficacité : l’organe de Keith Caputo. Ce dernier possède une voix vraiment très spéciale, qui ne plaira pas à tout le monde, certes, mais dont la justesse et l’émotion ne pourra pas vous laisser de marbre. Capable de hurler comme un damné tout en restant en voix claire, il s’agit du pilier de Life of Agony. D’ailleurs, quand il partira (pour revenir ensuite), le groupe n’y survivra pas, malgré un très bon remplaçant en la personne de Witfield Crane, peut être un peu trop joyeux…Mais revenons-en à la musique. Comme je l’ai déjà dit, il s’agit de hardcore mélangé à du metal, vous ne serez donc pas étonné de retrouver quelques gros riffs gras ("This Time") et autres mosh parts ("Method of groove") ici et là. Par contre, vous le serez peut être en entendant ces mélodies simples et pourtant si juste : "The Stain Remains" est à ce point sublime de tristesse, débutant par la voix douce de Caputo accompagné de 2-3 notes à la guitare sèche ("was is it me ? honestly torn away from my purity, never look back and don’t look ahead at those lies that night or empty promises"), suivit d’une montée en puissance avec cette voix qui monte, qui pleure, qui hurle. Le rythme général reste assez mi-tempo, assez pesant (pas trop non plus, on est dans le hardcore, ne l’oublions pas !), permettant à Caputo de nous faire preuve de son incroyable talent de vocaliste…Alan Robert (basse) se trouve être le compositeur et l’auteur des textes, et instigateur du concept. Ce type a un talent fou. Il écrit des mélodies imparables, en parfaite adéquation avec les paroles…il ne triche pas, il vit pleinement ce qu’il écrit, cela ne fait aucun doute. Mais sans Keith Caputo, il n’est plus rien : il ne pourra jamais trouver meilleur interprète. Alors quand l’ami Caputo chante a capella "if you don’t walk with me, i will walk alone", on se demande si ce n’est pas de lui qu’il parle…il semble vivre la même chose…la complicité entre les deux membres est impressionnante…le futur nous prouvera que l’un ne va pas sans l’autre...Un groupe unique, un premier album unique. Indispensable. Pas plus, pas moins.

note       Publiée le vendredi 16 janvier 2004

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Note moyenne        25 votes

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Int Envoyez un message privé àInt

Type O, oui, mais Peter Steele a troqué sa masculinité rutilante pour laisser s'exprimer la grande folle qui est en lui (la transidentité de Mina Caputo n'aura surpris aucun des vrais amoureux de ce disque). C'est soigneusement noté pour l'album suivant !

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Et attends un peu de déguster le suivant, Int !

born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Haha, pas mauvaise définition (ça manque d'un cameo de Type O toutefois) et en effet, peut-être la plus profonde influence de Hangman's Chair, à partir de Hope Dope Rope au moins.

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Int Envoyez un message privé àInt

Quand t'as trop fait tourner Hangman's Chair mais que t'as encore besoin de ta dose. Super découverte. Je comprends pas comment ils ont fait pour faire des titres qui prennent autant les tripes avec un tel groove catchy, comme du Pantera théâtral coupé à l'Alice in Chains, musclé à l'extérieur, mort à l'intérieur

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada
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