7th Nemesis / Punishement › Chronicles of a sickness

C'est un split oscillant entre le chaud et le froid (allé, soyons gentil, disons le tiède) qui nous est proposé ici. Celui-ci nous met face à face deux groupes officiant dans le domaine du death metal, brutal pour les Français de 7th Nemesis, plutôt old school pour les Autrichiens de Punishement, mais dans les deux cas toujours malsain. Le split commence d'abord par la meilleure partie, à savoir celle de 7th Nemesis. Le groupe Parisien avait déjà laissé entendre d'excellentes choses sur son premier promo CD chroniqué sur ces pages, et vient nous confirmer tout le bien que l'on peut penser d'eux grâce à ces quatre titres. Ces derniers sont parfaitement dans la lignée de ce qui existait précédemment. Les éléments caractéristiques sont d'abord une batterie massive et imposante avec de grosses parties de destruction faisant réellement mal. On se retrouve également pris dans l'étau implacable que représentent les guitares qui viennent vous écraser, vous écorcher et vous réduire en lambeaux. Enfin, le chanteur maîtrise parfaitement ses cordes vocales alternant aussi bien entre chant sourd et chant plus criard donnant donc un spectre large de ses capacités et une agressivité d'autant plus accrue. Le titre qui se dégage le plus aisément est le quatrième qui débute tout calmement puis qui voit son intensité monté jusqu'au moment où l'ensemble explose pour notre plus grand bonheur, délivrant par la suite des passages d'une efficacité redoutable. Après ce quatrième titre, ce sont donc les Autrichiens de Punishement qui viennent prendre le relais avec un death metal à tendance plus old school avec une sonorité plus sourde voire même étouffée. Ceci procure à la musique proposée une sorte de souffle morbide passant dans nos tympans. Il est donc dommage que leur partie ne parvienne jamais réellement à décoller ni à s'enflammer. On reste sur une impression de linéarité d'où rien n'arrive réellement à se détacher. L'ensemble est donc d'une tenue correcte, mais déçoit au final par un manque de folie ou simplement par manque d'efficacité. Je mettrais donc une note globale de 4/6, mais que je diviserais de la manière suivante : 3/6 pour les Autrichiens pêchant par manque d'inspiration et 5/6 pour les Français qui, comme je l'ai déjà dit dans ma chronique de leur promo CD, nous réserve un bien bel avenir pour le Death Metal en France.