Alan Silva & His Celestrial Communication Orchestra › Luna surface

  • 1969 • Byg 529312 • 1 LP 33 tours

cd • 2 titres • 28:19 min

  • 1From the Luna Surface Part 114:15
  • 2From the Luna Surface Part 214:04

informations

Studios Davout, Paris, France, 17 août 1969

line up

Anthony Braxton (saxophones soprano et alto), Dave Burrell (piano), Malachi Favors (contrebasse), Beb Guerin (contrebasse), Leroy Jenkins (violon), Grachan Moncur III (trombone), Archie Shepp (saxophone soprano), Alan Silva (violon), Bernard Vitet (trompette, cor anglais), Kenneth Terroade (saxophone ténor), Claude Delcloo (batterie)

chronique

  • free jazz ensemble

A quoi faudrait-il s'attendre de la part d'un musicien qui a fait ses armes aux côtés de géants comme Archie Shepp, Sunny Murray, Albert Ayler ou Cecil Taylor ? Oui, vous me direz, on serait bien surpris... Bien que je n'ai pas exploré en profondeur la discographie d'Alan Silva, j'aurais vraiment du mal à croire que ce contrebassiste outrageusement free ait un jour changé son fusil d'épaule. "Armes, "fusil"... Dites moi, j'ai un langage bien fleuri en ce début de chronique. "Luna Surface", le titre de cet album, conduit sous l'égide du Celestrial Communication Orchestra, c'est un peu le cri des trompettes qui donnaient jadis le signal de charger aux centurions romains. Ou le bruit des sirènes qui alertent la population d'un bombardement imminent. "Luna Surface", c'est la guerre. En deux actes. Il y a, comme ça, des monuments qui s'érigent, incontournables, galvaudant la folie des hommes dans leur quête d'absolu. Ne nous leurrons pas ; cette guerre, Silva se la livre surtout à lui-même. Vous pensiez que Cecil Taylor était extrême ? Que rien ne pouvait égaler la furie du "Machine Gun" de Peter Brötzmann ? Les blessures vives laissées à la collectivité par Ornette sur "Free Jazz" en 1960 et par l'"Ascension" de Coltrane, à sa suite, n'ont toujours pas eu le temps de se cicatriser, plus de dix ans après. Quand plus aucun remède n'est disponible, quand rien ne peut altérer vos pénibles souffrances, le seul recours possible est de combattre le mal par le mal. Alan Silva ne fait rien d'autre que cela et invite ses neufs autres compagnons à donner au mot cacophonie ses lettres de noblesse. Il n'y a rien de plus fou et de plus extrême que le Celestrial Communication Orchestra d'Alan Silva. Ça éructe, ça gueule dans tous les sens, pendant près d'une demi-heure et sans discontinuer. Il n'y a pas plus extrême que "Luna Surface". Enfin, si... Il existe bien un disque, un seul, encore plus extrême que ce disque d'Alan Silva : "Seasons", un autre disque... d'Alan Silva.

note       Publiée le samedi 1 novembre 2003

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Alors, c'est l'histoire d'un big band qui fait une attaque de panique collective...

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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C'est drôle la façon de recevoir les choses. Ca passe tout seul chez moi ça, je peux me remettre cette demi-heure régulièrement avec plaisir. C'est sûr que c'est intense, chaotique, mais chaque fois on y entend un truc nouveau, on se concentre sur un petit bout puis on lâche, on saisit un instrument ou deux, on se laisse aller au vertige du bourdon généralisé. Non, vraiment, ça coule bien et ça a l'air inépuisable.

M-Atom Envoyez un message privé àM-Atom
autant les "ascension" "free jazz "et autre salves a la "machine gun" passent tres bien, autant ce "luna surface" reste hermetique...dommage je passe peut être a coté d'un beau voyage