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Domenico Solazzo › Carpigstroke

12 titres - 49:56 min

  • 1/ Prospect 1.15
  • 2/ Suspect 5.09
  • 3/ Reflect 4.07
  • 4/ Affect 5.52
  • 5/ Detect 1.32
  • 6/ Protect 5.42
  • 7/ Collect 2.31
  • 8/ Reject 5.30
  • 9/ Abject 1.55
  • 10/ Neglect 4.14
  • 11/ Infect 4.41
  • 12/ Eject 2.23

informations

Enregistré à Godess Studio, Bruxelles, Juillet-Aout 2003.

line up

Domenico Solazzo (Roland XP-10 keyboard, electro acoustic Alliance guitar, Remo drums and haeds, Paiste, Sabian and Zildjian cymbals, chimes, vibraphone, toy xylophone, mbira, shaker, voice, alto saxophone and answerin)

chronique

…mmm… j’ouvre la platine, pose le disque… ça se referme, j’écoute… ça prospecte, ça cherche, ça fouine dans une sorte de sous-sol épouvantablement industrieux hanté de voix radio, le départ de slow walk jazz qui se présente soudain et part de son piano indompté est certes d’abord suspect… mais c’est sans doute cette voix ramollie par l’effet, sa lenteur et son manque résolu d’émotion perceptible «consume.. that’s who you are… just consume ». Puis «Reflect», «Affect»… «Protect»… «Neglect», jusqu’à ce que le disque s’éjecte. Ca dissonne violemment, je m’en souviens encore, la guitare saturée ne l’est pas à moitié et n’aime pas les belles notes, j’ai encore le souvenir de quelques apothéoses atonales et bruitistes, le petit balancement d’un don sûr pour le groove… J’ouvre les yeux et j’y vois encore trouble : alors, premier avis ? Abject ? Infect ?… non : correct. Mais chaque seconde de cette musique passée demande qu’on y revienne, une fois, et puis deux et encore… jusqu’à devenir capable de s’y abandonner sans plus se poser toutes ces questions absurdes et voire absconses que «Carpigstroke», dans son choix systématique de dissonances, d’approximations singées, de ruptures précises pas très nettes et de minimalisme à excès provocateur n’arrête pas de poser lors des premières écoutes, jusqu’à masquer de sa parole la musique en elle-même. Alors j’y suis retourné. Pour que les architectures, peu à peu, se dessinent. De la beauté lunaire du cristallin «Reflect» circulaire et entêtant, du résigné «Affect», dark-pop à guitare suraiguë et mélodie tristouille comme le récit pénible d’une vaine anecdote… à «Collect» le dément qui flirte, minimal, avec le monde de Waits, et jusqu’à ce «Infect» qui emprunte aussi bien aux Beatles de l’album blanc qu’au sens Wyattien de la complainte rock avant de se disloquer dans une débauche incontrôlée de guitares gratouillées et de toms tribalisés, «Domenico Solazzo managed himself to sing and to play during these days… ». Cette voix, justement, frêle, distante toujours cachée derrière son rack d’effet ou cette pudeur visible à ne chanter qu’en fantôme pour ne pas s’exprimer… elle habite sans doute ce curieux voyage auquel elle nous convie en guise de premiers mots… mais elle éteint aussi par sa monotonie les très nombreuses loupiottes qui s’allument sans arrêt dans ce parcours sonore, autant que musical. Plus concrètement, si cela est possible, voici venir un ovni jazz et rock, Timbuk 3 meeting Aphex, à l’équilibre instable et au jeu hasardeux, ou s’entremêlent les bruits, les sons, les mélodies véritables et renforts d’harmonies… quelque chose que l’on sent bien capable d’avoir pour objectif de réapprendre à ceux qui en auraient besoin que la musique ne se limite certes pas à l’agencement de notes et de sons séduisants : la musique est l’art du bruit et du son, le reste n’est que filiales. On ne peut pas suivre Domenico en chaque coin de son œuvre, et même si le côté HHH (Handmade Home by Himself) est une condition indispensable à la réussite de ce projet, certains moments funambules veulent ne tenir qu’à un fil… mais il faudrait alors savoir mieux le tisser. «Carpigstroke» est néanmoins un disque très ouvragé, torturé et sombre et dont les choix extrêmes de sons difficiles, de samples incongrus comme des aboiements de chiens placés en percussions dialoguantes, la recherche, peut-être un peu forcée, de ne pas vouloir séduire… et aussi et surtout une véritable classe, personnalité, vision d’arrangeur, font au bout du chemin un résultat dont il convient de saluer l’intégrité ainsi que le non-échec, qui guettait pourtant, juste derrière la porte. Et plus que son non-échec, c’est la véritable réussite de nombres de ses rencontres et explorations qu’il convient de saluer. «Domenico Solazzo managed himself to sing and to play… »… and achieved in many ways…

note       Publiée le dimanche 28 septembre 2003

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    Note moyenne        9 votes

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    Progmonster Envoyez un message privé àProgmonster
    avatar
    albums désormais écoutables en ligne sur http://users.skynet.be/carpigstroke
    Note donnée au disque :       
    merci pour le fusil... Envoyez un message privé àmerci pour le fusil...
    ok, ok , arretons cet eniéme débat stérile...Le disque de domenico est délicieusement unique,c'est un compositeur doué qui mérite qu'on écoute son oeuvre. Patton est patton , domenico est domenico , 2 oeuvres différentes qui mérite qu'on y prete l'oreille (et/ou le porte-monnaie) !!
    Note donnée au disque :       
    Nicouscous Envoyez un message privé àNicouscous
    Merci les gars ! Mais ne nous emballons pas, Mr Bungle c'est un groupe!!! pas un projet perso ! Spruance et Dunn ont la même importance que Patton dans ce projet (je pense) . Il faut arrêter ce culte du Mike Patton !! Ok il est balèze (surtout à cette époque), mais il est pas tout seul. Il n'est pas le seul a avoir du génie dans ce groupe. PS : tout ça n'a pas grand chose à voir avec Solazzo........
    nicliot Envoyez un message privé ànicliot
    Exact.
    Tango Mago Envoyez un message privé àTango Mago
    Pas du tout, les principaux compositeur de Mr Bungle sont Dunn et Spruance.