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Dimmu Borgir › Death cult armageddon

cd • 12 titres

  • 1Allegiance
  • 2Progenies of the great apocalypse
  • 3Leper among us
  • 4Vredesbyrd
  • 5For the world to dictate our death
  • 6Blood hunger doctrine
  • 7Allehelgens dod i helveds rike
  • 8Cataclysm children
  • 9Eradication instincts defined
  • 10Unorthodox manifesto
  • 11Heavenly perverse
  • 12Bonus track: Satan my master

informations

Enregistré aux Fredman Studios, Gothenburg, Suède en mars, avril et mai 2003. Produit par Dimmu Borgir et Fredrik Nordström. Ingénieur et mixage : Fredrik Nordström.

line up

Nicholas Barker (assauts et batterie), Galder (guitares lead), Mustis (grand piano et synthés), Shagrath (Vocaux), Silenoz (guitares), Vortex (basse et voix claire)

Musiciens additionnels : Abbath (chant [2, 11]), Prague Philarmonic Orchestra ; Adam Clemens (direction), Charlie Storm (electronics, samples)

chronique

  • heavy/black metal symphonique

Précisons le tout de suite : je n’étais pas un grand fan de Puritanical Euphoric Mysanthropia… j’ai même la flemme de me lever pour aller vérifier l’orthographe sur la pochette. Je ne suis pas non plus un grand fan du Fredman, des mélodies Borgiriennes froides qui commencèrent à se dénaturer dès SBD… seulement voilà : ici, il y a de l’incontestable, du surprenant, de l’excellent… en deux mots, ici : ça marche ! Après EDT, SBD et PEM : voici DCA ! La première chose incontestable, c’est que le son est très, très bon. Pas d’incohérence, les instruments se complètent à merveille, la batterie est plus mate et ça lui va bien, le clavier ressemble enfin à quelque chose et sait multiplier ses sons et ses textures sans sortir du contexte… mais il faut aussi faire le deuil des guitares surpuissantes : celles-ci sont noires, très propres et précises, mais c’est pas Behemoth. L’utilisation de l’orchestre symphonique atteint ici un niveau inédit. «Progenies of the great apocalypse» est symphonique dans la forme comme dans le fond… une véritable mise en scène : un péplum noir et satanique. Il n’y a pas que des cordes, ils ont enfin compris qu’il y avait des flûtes, des clarinettes, des cuivres… ils ont su éviter le chœur pétant et lourd, au profit d’une utilisation toute en voiles d’anges et ampleur céleste, voire infernale. Les partitions jouées par l’orchestre sont parfaitement intégrées aux arrangements et à la facture même de la pièce. Une science des structures qui commence, enfin, à s’affiner. Certes les norvégiens continuent d’enchaîner les plans sans transition mais ils montrent sur cet album une attention accrue au retour des thèmes, à l’imbrication des choses entre elles. Mais la vraie grande différence avec le passé, c’est que Dimmu Borgir a retrouvé l’usage des bonnes mélodies, des harmonies certes froides et distantes mais à nouveau porteuses d’atmosphères occultes et violentes, il a maintenant le sens des leads qui tuent, il a su faire de Barker, enfin, un batteur à la hauteur de son niveau technique. Dans cette nouvelle qualité qui distingue les structures de ce nouvel album, Nicholas trouve les justes raisons de varier les rythmes, de tracer des breaks à la hache et de s’en donner à cœur joie en travail de cymbales, à l’instar de ses idoles McBrain et Peart. A l’arrivée, le déjà très discutable PEM s’écroule comme un vulgaire coup d’essai. Car Dimmu n’a pas décidé de faire le démago underground : il poursuit sa voie, en tirant les leçons. Les vocaux de Shagrath qui se gutturalisent à l’occasion et d’excellente manière s’enfoncent désormais dans une véritable masse musicale en fusion. Dimmu Borgir ne crache plus de haine ni d’émotion intime : Hollywood Borgir est une réalité, les norvégiens font de la superproduction, du Star Wars, avec, aujourd’hui, une très très grande réussite. Car tous ces riffs, qu’ils roulent en blast, qu’ils imposent leurs accents heavy ou qu'ils trouvent le punch Thrash, toutes ses innombrables envolées de claviers et d’orchestre… cette fusion entre les arrangements détails de flûtes ou de hautbois et le son magmatique s’il n’était aussi noir du groupe en plein extase est réellement jouissive. Vous voici au cinéma sur écran gigantesque, au première loge d’un film tout en images sublimes, montagnes de la mort et dédales atroces. «Blood hunger doctrine», lente et lourde, travaillées d’harmonies à la fois tristes et sombres, black et doom, indus et sympho ; «Allegiance» ou comment extraire de l’ensemble des longues dizaines de minutes de PEM l’essentiel réussi, pour en faire une seule pièce, superbe et suffisante ; «Cataclysm children» à la fureur et à la noirceur gaulantes… rien à dire : Dimmu Borgir, sacrifiant le black pur au profit d’une musique plus ouverte, acceptant de se plier à l’outil symphonique et à ses implications rythmiques et mélodiques, livre ici un sacré pavé dans la mare aux Thérion et autres Hollenthon, souvent un peu bloqués derrière un metal type. Dimmu sait ralentir désormais à bon escient, revenir en guitares claires... et aux notes glauques. Les effets de production, les voix de démences, les rythmiques surpuissantes, le piano inquiétant et les guitares implacables tissent le décor d’un bien fabuleux voyage, aux cieux très symphoniques et aux fumées indus. Vortex chanteur est pour ainsi dire absent mais comme Dimu n’a jamais su l’utiliser comme Borknagar, est-ce réellement un mal? Surtout que ces apparitions sont rares mais parfaites. Non… je n’étais pas fan de PEM… ni même du groupe lui-même. Mais voilà une superproduction qui assume ses objectifs, et ainsi les atteints. Pour ceux pour qui l’UG n’est pas une obligation, voici pour vous une claque, une gigantesque masse de grandiose et de puissant, de voiles de noir et de nuit, d’harmoniques et de subtil… ça a donc fini par venir, et ça s’appelle «Death Cult Armaggedon».

note       Publiée le samedi 20 septembre 2003

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    commentaires

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    stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

    Efficace, bien produit quoique déjà bien clinquant, c'est pour le moi le dernier vrai bon album du groupe.

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    Pat Bateman Envoyez un message privé àPat Bateman

    Mon dernier Dimmu. L'ennui.

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    Ignus Envoyez un message privé àIgnus

    Ah Noël. Ses bougies. Son bonhomme rougeaud et goguenard. Les bouffes riches à t'en faire pêter le slip. Et ses invariables Disney. C'est très proustien comme période. Cette année j'ai laissé tombé Pocahontas, les histoires de chiens de traîneau valeureux et les ogres verts terrifiants mais gentils pour un ptit DCA. On est dans le pareil aux même. La neige est en plastoque, le père Noël est certainement un poivrot trouvé derrière le super marché et payé un litron de l'heure. Mais peu importe, ce qui compte c'est la magie de Noël version Toy's'R'us. Et dans ce chapitre le DCA de Dimmu excelle. Allez, je me ressers une coupe, je remplace le Tino Rossi qui tourne en fond, et j'essaie de faire chanter toute la famille en choeur sur le refrain de Progenies of the Great Apocalypse. Ca devrait faire son ptit effet.

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    julius_manes Envoyez un message privé àjulius_manes

    Oui, y a sûrement un lien entre les 2: je connais les critiques des vrais amateurs de "black" sur un groupe comme DIMMU BORGIR, trop "hollywoodien" pour eux... mais bon, comme le "black metal" c'est pas trop mon truc, ben moi, ça me suffit dans le genre. Et puis, sans forcément parler de "genre musical", je suis désolé, mais c'est quand même un bon album de métal... en tout cas, je préfère ça aux quelques morceaux de DARKTHRONE que j'ai eu l'occasion d'écouter (franchement, y a pas photo au niveau du "son"), au risque de "froisser les black-métalleux" purs et durs... Après, j'ai trouvé leur dernier single "Gateways" pas top et le clip tellement ridicule que j'ai un peu laissé tombé ce groupe... d'autant plus que "In sorte diaboli" ne m'a pas tellement convaincu non plus...

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    un lien à trouver entre les deux, peut-être ?