Limbo › Our Mary of cancer

J’apprécie beaucoup ‘Our Mary of cancer’ et le son du Limbo de l’époque, à savoir une dark wave électronique construite sur des schémas et des ambiances plus ‘rock’ que électro. Outre la qualité des mélodies, la musique vaut également de par cette atmosphère sulfureuse truffée d’humour noir mordant (‘Satan believes in Simon’, God belives in Simon’) non dénuée de provocation (‘Dog sperm, God sperm’). Limbo, c’est cela justement, une sorte de dandysme cruel un peu inquiétant dans un emballage mi figue-mi raisin, entre noirceur, agressivité doucereuse (Devastate e liberate’) et pop ironique (‘Hermaphrodita’) baigné d’un brin d’ésotérisme, un peu à l’image de la voix de Gianluca Becuzzi qui me fait volontiers penser à celle d’un psychopathe en train de vous écorcher tout en vous expliquer calmement pourquoi. Le tableau ne serait pourtant pas complet si l’on omettait d’ajouter une bonne touche de mélancolie. Une musique pareille ne se distribue qu’au compte-goutte et l’objet est malheureusement une édition limitée…collectionneurs, en chasse !