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Ain Soph › I

cd • 1 titre

  • 1l'album est séparé en deux parties, elles-mêmes divisées en différentes séquences mais aucune ne porte de titre.

informations

'I' est sorti à l'origine sous format K7

line up

Foraenovis, Atrocity Histerics

chronique

  • rituel ésotérique / ambient hanté

Plus de la moitié des groupes industriels, dark folk, voir même gothiques italiens, citent Ain Soph comme référence.
Ce projet baptisé selon l’un des principes du non-être de la Cabale a une approche clairement ésotérique et rituelle. Si je cite les paroles du livret, le but est de rendre ‘ clair et accessible le terme de ‘magie’ au sens de science de causer des changements en conformité avec la volonté’. Il est certain que leur musique est réservée à un public averti : la première partie est constituée de plages extrêmement longues et répétitives, auxquelles s’ajoutent de temps à autre un hurlement, puis des montées d’orgue grinçantes. La deuxième pièce est encore plus malsaine, avec une sorte de sifflement hanté en arrière-fond, ponctué de percussions caverneuses et de grognements distordus et de cloches. On songe volontiers à certains travaux expérimentaux des Virgin Prunes ou de Current 93 mais en plus ésotérique. Cette atmosphère spectrale se renforce encore sur le troisième morceau construit sur des suites de notes d’orgue et de grondements qui donnent l’impression physique de se trouver dans une maison hantée. L’aspect extrêmement répétitif et hypnotique des structures développent un malaise progressif qui ne ressemble à rien à du spiritisme adolescent et la longueur des pièces achève généralement de mettre mal à l’aise même les plus endurcis. Pour qui a tenu jusqu’ alors, le quatrième titre a tout d’une marche funèbre rythmée par des percussions lourdes et étouffées derrière lesquelles montent des souffles ténébreux qui nous guident lentement vers la conclusion du rituel, à savoir une plage ambiant formée d’une sorte de basse à peine perceptible, interrompue de quelques crissements métalliques clairs sporadiques. Pour Ain Soph, la démarche de leur musique est tout à fait sérieuse et l’écoute de leur album est à aborder comme le fait de se mettre en transe ; il faut donc éteindre les lumières, monter le son et laisser les morceaux guider l’esprit pour atteindre un stade d’angoisse quasi jouissif. Ceux qui ne se mettraient pas en condition trouveront l’album lent et ennuyeux.

note       Publiée le lundi 21 juillet 2003

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Note moyenne        10 votes

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Ritual ambient bien glauque. Du coup, en guise de déité sans borne, sans limite (une des interprétations du terme ain soph), on imagine bien Baal, invoqué dans un rituel sanglant (pourquoi pas au Bohemian Grove). Disque à ne pas écouter tous les jours certes, mais très réussi dans son genre.

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ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

Le "II" est pas mal non plus dans le genre et "Ritual" c'est le reflet Live de tous ça

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Cet album est assez impressionnant, le rapport ambiance hantée / moyens limités est imbattable. Et j'appuie sur la définition de la magie étant "la science de provoquer un changement en adéquation avec la volonté". Je lis depuis plusieurs années le blog de John Michael Greer et ses commentaires de textes sont très intéressants pour le néophyte que je suis ("The Cosmic Doctrine" de Dion Fortune (XXème siècle) et en ce moment "Dogme et rituel de la haute magie" d'Eliphas Levy (XIXème isècle)).

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cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

J'passais à Gibert me récupérer le Zos Kia de Camion Noir pour mes lectures d'été, et v'là-t-y pas qu'en traînant aux disques je tombe sur les premiers Ain Soph ! Les astres étaient alignés, faut croire

Hazincourt Envoyez un message privé àHazincourt

Effectivement Zero Kama 1984 aussi :) et ils sont pas si éloignés que ça l'un de l'autre. J'ai toujours la k7 "The Secret Eye Of L.A.Y.L.A.H." sur Nekrophile Rekords, un album cult lui aussi. Ainsi que celle de LAShTAL "Thoum Aesh Neith" un autre classique de la musique rituelle.