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Paul Chain › Park of reason

11 titres - 90:42 min

  • 1/ Solitude man 4.40
  • 2/ 8 string sweep 5.13
  • 3/ Sanctuary heve 4.00
  • 4/ Continuous fix 4.08
  • 5/ War abysses 5.00
  • 6/ Stajness klaus 5.00
  • 7/ Let the end begin 6.58
  • 8/ Wings of decadence 11.40
  • 9/ Ascension of any pound
  • 10/ Ways of changes 4.37
  • 11/
  • Gauche : logical slow evolution 14.38
  • Droite : … in time 15.03

informations

Enregistré et mixé au Days records Studio par Paul Chain. Produit par Paul Chain.

Le sympathique Paolo nous propose un album sur simple cd contenant 90.42 minutes de musique ! ! pour cela, la piste 11 est séparée en deux pistes mono : sur le canal gauche Logical… et sur le droit in time. Même si cela n’est pas conçu comme tel (à ma connaissance), écouter les deux canaux en simultanée n’est pas inintéressant du tout, une fois l’album bien assimilé, notamment pour ses accidents fortuits. (c’est même plutôt mieux que chacune séparément….)

line up

Paul Chain (tous intruments sur 1,2,4, 8, guitares, claviers, voix, synthétiseurs, basse) ; Danilo Savanas (batterie sur 3 et 11) ; Alexander Scardavian (basse sur 3) ; Maw Ear (batterie sur 5 et 9) ; Matt Bordin (basse sur 5 et 9) ; Paul Pedretti «Red Crotalo» (special effects sur 6) ; Lu Spitfire (batterie sur 7) ; Alex Savelli (basse sur 7) ; Terence Todaro (claviers sur 7) ; Claudia Esp (percussion sur 10)

chronique

Pas facile de parler de Paul Chain, depuis le temps qu'il marche de son pas de traviole à moins de 0.5 à l'heure… et donc pas évident d’évoquer «Park of reason». Doom avant tout, pesant et lourd, plaintif au plus haut point, le travail de Paul Chain use autant du vocabulaire doom metal classique que de l’ambient synthétique inquiétante et très oldies ; seuls constantes ici, mais de taille : la voix légère, fébrile et jeune aux lignes de lamentations fatiguées, le choix d’un Ozzy, d’un Messiah Marcolin bien plus que d’un Lee Dorian, et la lenteur binaire. La guitare saturée est grosse et sourde, basique, basique, basique… riffs doomissimes, la batterie nous propose souvent les poum-tchac les plus archétypiques et primaires ; ce que l’on peut dire de cette œuvre à part, c’est qu’elle est jouée tête baissée et regard vide. Claviers orgue mystiques en incantations, soli de guitares soudain virtuoses et bien sentis… alternance du metal et du synthétique et mélodies désespérées. Paul Chain chante en pure phonétique, aime la simplicité de moyens, mais aussi la variété et la liberté, toujours au service d’une seule et unique ambiance finale : tristesse lourde. La voix réverbérée dans tous les coins, l’italien parle sur un ton lobotomie, chante comme contraint par la menace d’une arme, élève comme dans «Sanctuary… » des harmonies d’orgue impressionnantes et puissantes. Plus que par un genre préétabli, Paul Chain se caractérise par une patte : rythmique, mélodique et harmonique, vocale aussi, exprimée dans le metal, la dark ambient 80’s (on ne peut pas dire que son approche des sons soit très avant-gardiste…), delay, dissonances, reverb’, piano, grosse basse au médiator, guitare claire ténébreuse, instrumentales austères… apocalypse riffée comme dans «War abysses». Tout aussi intrigant qu’inaccompli, l’artiste livre néanmoins avec «Park of reason» un album d’une étonnante cohérence, qu’il expérimente, qu’il fasse du genre (death/doom old school de qualité), Paul Chain garde constante l’intensité de son malaise, de sa vision essentiellement plaintive de la musique, quelque soit les choix sonores. Qu’il s’agisse de metal ou de synthé, ça sonne vieux, morne, lent et sombre. De l’étrange «Stajness klaus», toute de claviers «Temps X», de piano dissonant contemporain, de textures désarticulées et de voix racontée, du pur doom de «solitude man» ou «let the end begin», du dark ambient clavecin, déconstruit et bruitiste de «Wings of decadence»… une seule humeur émane, une voix unique s’exprime… Paul Chain crée l’adhésion émotionnelle sans restriction ou agace tout simplement. Ce qui est sûr, c’est qu’il fait sa musique, avec une sincérité qui confine parfois à la naïveté, tout autant qu’à la magie insaisissable. Plusieurs longues minutes de pures atmosphères sonores, sans mélodie ni rythme aucun, des lignes de chant larmoyantes… de gros accords de guitares à 10 bpm… Cathedral rencontrant Tangerine dream… Candlemass au pays des premiers synthé… «Ascension of any pound», ou early Black Sabbath passé en 18 tours/minutes. Un artiste à part et l’œuvre qui va avec, une délicatesse omniprésente même dans le bruit ou le minimalisme… je conseille, pour ma part, de faire l’expérience «Park of reason», car quoi qu’on en dise, elle est, prise dans son ensemble, unique et incontestable.

note       Publiée le dimanche 15 juin 2003

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    commentaires

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    je confirme, du doom ésotérique mais tellement étrange, avec des passages ambient limite ME, enfin tout est résumé dans la chronique très bien sentie d'ailleurs...dans le domaine occulte, les Italiens ont l'art de nous filer des trucs vraiment à part...Et ce Paul Chain a l'air d'un sacré barjot si j'en crois les autres trucs de lui que j'ai écoutés...

    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    ç'a l'air terrible en effet, merci le corbeau

    Note donnée au disque :       
    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    je viens de commander...ça a l'air totalement FOU !

    R_ONE Envoyez un message privé àR_ONE
    Tu doit pouvoir le trouver directement chez Beyond Production
    Intheseblackdays Envoyez un message privé àIntheseblackdays
    heu, sheer, impossible de me le procurer, tu es passé par où? (sachant que je suis un pauvre provincial qui doit lutter pour satisfaire ses besoins doomesques )