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A Minor Forest › Inindependence

7 titres - 53:54 min

  • 1/ The Dutch Fist (6:29)
  • 2/ Erik's Budding Romance (4:21)
  • 3/ Look at That Car, It's Full of Balloons (8:37)
  • 4/ ...It's Salmon!!! (3:55)
  • 5/ The Smell of Hot (18:21)
  • 6/ Michael Anthony (4:57)
  • 7/ Discoier (7:14)

informations

Über studios, USA, 5-11 janvier 1998

line up

Erik Hoversten (guitare, chant), John Trevor Benson (basse, chant), Andee Connors (batterie, orgue, piano)

chronique

  • alternatif > emocore

C'est évidemment ultra subjectif ce que je vais écrire, mais bon ; "The Dutch Fist", la plage d'ouverture de cet album, est un de ces titres dont, je pense, je ne me lasserais jamais ! Six minutes trente d'un concentré pur jus d'émotions fortes pour qui se sent attiré par le côté obscur de la force. Parce que, attention, il n'y a pas qu'en gueulant et en faisant du boucan en prenant des poses de vikings peinturlurés à la mode clown triste qu'on puisse atteindre ce genre d'objectif. J'aurais même plutôt tendance à penser le contraire. C'est lent, c'est lourd, c'est empli d'un spleen de toute évidence inconsolable. C'est intelligent aussi, avec des zones de lumière (respiration, souffle, pause) en travers de ces zones tumultueuses qui nous mènent vers une furie qui n'attendait qu'un signal pour se déchaîner sans pardon. Ce titre vaut à lui seul la peine qu'on s'attarde sur le cas, là aussi injustement négligé, des A Minor Forest. Sur "Inindependence", le trio régurgite les enseignements à tirer de leur précédent essai et signe le disque d'emocore ultime, plus que ne l'était déjà le mythique "Spiderland" des Slint en 1991. Ces constructions en spirale héritées des groupes à prétention progressive des années soixante-dix, même si ça fait du mal de l'avouer pour certains ; elles sont là. Leur côté hypnotique aussi ("Look at That Car, It's Full of Balloons"). A cela s'ajoute la noirceur typique de la scène alternative actuelle ; des accords en ré mineur où il faut, quand il faut, où il faut et comme il faut, autrefois prodigué par le violoncelle sur "Flemish Altruism" et repris ici par le piano ("Discoier"). Et enfin un bruit, un vacarme, un hurlement libérateur ("Erik's Budding Romance", "Michael Anthony") qui passe également par le biais de digressions expérimentales aussi étonnantes qu'audacieuses ("The Smell of Hot" et ses dix-huit minutes !). Sous ses airs plastique et désuet, "Inindependence" est un disque implaccable, froid et calculateur comme la mort - en portant jusqu'à l'odeur - et dont on n'a pas fini de faire le tour.

note       Publiée le jeudi 29 mai 2003

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    zen Envoyez un message privé àzen

    bordel ouais... faudrait vraiment que je choppe çà en jour en LP, surtout que vu que çà intéresse 15 personnes çà doit pas couter bien cher. Sinon, je suis en train de me réécouter "Honey and Salt" de Blame Game paru presque 10 ans après, et çà en est la version Math-rock plus ou moins.

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    Ah ouais, "The Dutch Fist", ouch... Cette finesse de composition, ce final écœurant de plénitude et de bastonnade... Je découvre ce jour-même, à travers la progmonster mixtape numéro 21.

    zen Envoyez un message privé àzen

    Je ne sais pas ce qu'il y a de plus extraordinaire... ce disque ou le fait que personne n'ait laissé de commentaire à ce sujet en 13 ans !