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Coil › Scatology

cd • 13 titres

  • 1Ubu noir
  • 2Panic
  • 3At the heart of it all
  • 4Tenderness of wolves
  • 5The spoiler
  • 6Clap
  • 7Aqua Regis
  • 8Restless day
  • 9Solar lodge
  • 10The S.W.B.P
  • 11Godhead=deathead
  • 12Cathedral in flames
  • 13Tainted love

informations

produit par Clint Ruin et Coil

L'album a connu plusieurs rééditions successives dont certaines n'ont pas l'accord du groupe cette édition aujourd'hui épuisée vient d'être rééditée

line up

John Balance (chant, musique), Peter Christopherson (musique), Stephen E.Thrower (clarinette, percussions)

Musiciens additionnels : Marc Almond, Gavin Friday, J. G. Thirlwell

chronique

  • indus / ambient /psychédélisme glauque

Pour démarrer cette chronique, un brin d’histoire me semble nécessaire. En 1975, le groupe Throbbing Gristle invente le terme de ‘musique industrielle’. Après leur split, leur chanteur Genesis P.Orridge créera Psychic TV puis Thee Majesty, deux autres membres Cosi Fanni Tutti et Chris Carter continueront sous forme de duo, Chris and Cosey. Quant au dernier lascar, Peter Christoferson, il fondera Coil et c’est ici que démarre notre histoire… Ayant trouvé en John Balance (futur collaborateur de Lustmord, Current 93...) un partenaire de choix (à la vie comme à la scène) et renforcé par le coup de main de quelques amis comme Jim Thrilwell de Fœtus, Gavin Friday des Virgin Prunes, il enregistre le premier d’une longue série de disques, le fascinant ‘Scatology’. Le décrire musicalement n’est pas chose aisée tant il est riche et diversifié ; on y croise des références ésotériques, sexuelles, et un esprit proche du théâtre absurde de Jarry ou Artaud, le tout enrichi d’une bonne dose d’expérimentation. Délaissant l’aspect plus brut des morceaux de Throbbing Gristle, Coil opte pour des sons plus clairs et enregistre son album comme une véritable mosaïque, ciselée pièce par pièce sans perdre une profondeur que je qualifierais d’organique. On y croise des pièces rituelles (‘Aqua Regis’, ‘Solar lodge’), des sortes de valses post-punk décalées et malsaines d’un type cher aux Virgin Prunes (‘Spoiler’, ‘Godhead-deathhead’), des morceaux plus ambient, alternant entre musique concrète, industriel, psychédélisme (‘At the heart of it all’ dont le free jazz ambient industriel sera repris par des groupes comme Hint dix ans plus tard, ou ‘Restless day’ plus sombre et organique). ‘Panic’ par contre sonne trop eighties avec ses slaps de basse hachés et ses rythmes vieillots ; seule la voix de John Balance et l’agressivité intrinsèque de la chanson lui donnent le minimum de crédibilité pour résister aux ravages du temps. Il en va tout autrement de l’excellent ‘Tenderness of wolves’ chanté par Gavin Friday : pleurs d’enfants déformés, beat sombre comme un cœur lourd, nappes inquiétantes… Un chef d’œuvre. ‘Ubu noir’ qui ouvre l’album se présente comme un collage de samples cabaret déformés et tordus, quant au dernier titre, il s’agit d’une reprise de ‘Tainted Love’, ralentie et plus mélancolique (précisons que Marc Almond est justement un ami du groupe) comme une pensée au victimes du SIDA (déjà !). Bref des atmosphères à priori disparates mais parfaitement cohérentes. Coil, ce n’est pas une musique mais un univers aux multiples facettes. Les sonorités ne sont pas forcément glauques et pesantes mais les climats de ‘Scatology’ sont malsains, emplis d’une folie contenue, d’une schizophrénie oppressante et déroutante. Récemment réédité, il est généralement reconnu comme l’un des meilleurs albums de Coil, avis que je partage. Certes, certaines sonorités ont un peu vieilli mais pas la démarche.

note       Publiée le dimanche 27 avril 2003

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Note moyenne        37 votes

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Cathedral in flames...

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Tiens, un oubli de notation pour ce qui fut jusqu'à cette semaine mon seul Coil. Très étrange, parfois un peu brut mais certains morceaux sont extraordinaires comme "Cathedral In Flames".

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saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Ok, mieux vaut tard que jamais : fallait me dire de commencer par là ! Je mettrais bien une reco' This Heat, à l'aise.

22goingon23 Envoyez un message privé à22goingon23

Réécouté et redécouvert au travers de Lovecraft (The Whisperer in Darkness, The Shadow over Innsmouth, The Colour Out of Space) : leurs univers sont en parfaite adéquation, complémentaires. Les pages de Lovecraft prennent littéralement vie et forme à son écoute (même expérience synesthésique avec le Horse R V).

Reflection Envoyez un message privé àReflection

Ah oui tiens, je connais "Unnatural History II" mais pas le "I". Le maxi oui, suivant les prix, il faut que je regarde ça.

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