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Tom Waits › Blue valentine

  • 1978 • Elektra 7559-60533-2 • 1 CD

10 titres - 49:37 min

  • 1/ Somewhere 3.50
  • 2/ Red shoes by the drugstore 3.11
  • 3/ Christmas card from a hooker in minneapolis 4.30
  • 4/ Romeo is bleeding 4.50
  • 5/ $29.00 8.12
  • 6/ Wrong side of the road 5.11
  • 7/ Whistlin’past the graveyard 3.14
  • 8/ Kentucky avenue 4.47
  • 9/ A sweet litle bullet from a pety blue gun 5.34
  • 10/ Blue valentines 5.50

informations

Enregistré au Filmways/Heider Recording, Hollywood, les 24 et 25 juillet et 10,17,23 et 26 aout 1978. Ingénieur : Bones Howe.

line up

Scott Edwards (basse), Jim Hughart (basse), Earl Palmer (batterie), Frank Vicari (ténor saxophone), Tom Waits (Voix, piano acoustique, guitare électrique), Da Willie Conga (Yamaha electric grand piano) ; Rick Lawson (batterie) ; Chip White (batterie) ; Roland Bautista (guitare électrique) ; Byron Miller (basse) ; Ray Crawford (guitare électrique) ; Charles Kynard (orgue) ; Bobbye Hall (congas) ; Harold Battiste (piano) ; « Shine » Robinson (guitare électrique) ; Herbert Hardesty (ténor saxophone)

chronique

  • ...prémices waitsiens...

«Blue valentine» est sans doute le plus bel album de la première période de Tom Waits. Encore jazz/blues alcoolique, il est pourtant très stylé, bariolé et quelque part, déjà, un peu difforme. La voix est ici en pleine liberté, cette voix, cette personne nouvelle, fin saoul, ou chargée d’années, mais aussi de malice, de cigarettes, de démence et d’ironie. Car ici Tom Waits a su y soustraire sa musique et laisser cet aspect de lui-même imprimer à son jazz les fissures et maltraitances nécessaires. Ca n’est plus «Foreign affairs» où la grosse voix perdue cherchait sa place dans une musique immuable, c’est désormais tirée par la personnalité de l’artiste que la musique trouve sa différence et son style. Dès «Somewhere», la violonneuse reprise de West side story, la voix du fond des grottes de Waits et son phrasé bizarre, l’album révèle un univers, une bizarrerie réjouissante et un peu inquiétante… «red shoes… » commence à jouer avec la sueur nocturne de la nouvelle-orléans, le clavier perle comme «riders on the storms» et le rythme étouffé roule comme un cœur qui court… «RED SHOES ! ! grogne Tom Waits sur fond de transe qui monte, sa virtuosité désormais illuminée de cette folie vocale lui font raconter les choses avec une classe à la fois actrice, sonore et typiquement musicale. «RED SHOES ! !… et le rythme nocturne continue de rouler comme des tams tams au loin… et Tom Waits pousse l’expressivité à son maximum, effets d’accents, de phrasé, de rythmes, de mélodies, de textures… une voix omnipotente à la sonorité de vieux sanglier fou. Même si la musique de Tom Waits est encore inscrite clairement dans une famille, le personnage a commencé à la colorer, à la titiller, instruments plus nombreux, plus inattendus. «Christmas card… », archétype de piano-jazz milieu de nuit, d’une lenteur assommante, un piano épuisé, qui peut encore soudain dégouliner comme on titube, et Tom Waits qui chante en se cassant la gueule du normal au guttural, il tombe et se relève. «Romeo is bleeding» le walking-jazz à suspens où il roule de la voix comme un ogre roule des yeux… «Wrong side of the road» qui inaugure discrètement les arrangements intrus, harmonies saugrenues dans un carcan de blues fumé… le chant halluciné du rythmé «Whistlin’.. », même si Waits est encore très soumis à sa musique natale, il est déjà un autre, et sa musique le suit. A la fois outré et d’une extrême délicatesse (il suffit d’écouter «Kentucky avenue» ou «Blue valentines»…), «Blue valentine» laisse volontiers transparaître le côté trublion de l’artiste Tom Waits, ainsi qu’une inspiration mélodique et atmosphérique nettement élargie… avant de franchement lâcher cinq ans plus tard. Délicate, entraînante, boursouflée, inquiétante, tendue, joueuse et maline, la musique du jeune Tom trouve dans «Blue Valentine» sa plus belle incarnation

note       Publiée le dimanche 20 avril 2003

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Note moyenne        15 votes

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Int Envoyez un message privé àInt

Première rencontre avec Waits, et c'est foutrement génial.

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Spektr Envoyez un message privé àSpektr
Eh bien ! quel album ce "Blue Valentine", un seul mot: B-E-A-U-T-I-F-U-L
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nelmg Envoyez un message privé ànelmg
un artiste découvert il y a peu de temps avec cette album.quelle claque!un style unique une voix unique.un album sobre et dejanté a la fois. une vrai révelation pour ma part .tom waits est vraiment unique.j'adhére complement a cet univers romantico crado cette ambiance de bar malsain puant la poussiére ,la clope et l'alcool allez je me lache 6 boules il le mérite bien ils sont rares les artistes comme ca
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Tomas Chatterton Envoyez un message privé àTomas Chatterton
Le crepuscule du jazz par Tom Waits , bon mais inegal , il va un peu a gauche , un peu a droite , hesite , doute , attend ... Et moi je reste un peu sur ma faim/fin .
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Sheer-khan Envoyez un message privé àSheer-khan
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De rien... et je fais de mon mieux pour rédiger le reste de la discographie... au moins deux livraisons ce week-end si tutti va bene. Mais remercie surtout Waits de faire de la musique, et n'héiste pas à te pencher surblood money, et Bone machine, déjà chroniqués ici.
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