Crionics › Human error. Ways to selfdestruction

Des guitares rappelant “IX Equilibrium” d’Emperor, des claviers à la “Spiritual black dimension » de Dimmu Borgir et une voix pas si éloignée que ça de celle de Behemoth, voilà comment pourrait-on résumer rapidement de quelle manière se constitue la musique des Polonais de Crionics. Evidement, ce genre de raccourci est assez réducteur et ne relate pas l’entière personnalité d’un groupe, mais dans le cas présent, ce sont bien ces éléments là qui nous sautent aux oreilles en premier lieu. Pour apporter un jugement plus précis sur chacune de ces caractéristiques, je dirais que les guitares et la voix font offices de points forts ici. En effet, Crionics a su s’inspirer de ce qu’il y avait de meilleurs dans « IX Equilibrium » et nous l’a mélangé avec des riffs beaucoup plus caractéristiques de groupes de Death metal efficaces et lourds tels que Vader. Le rendu est donc parfois particulier, mais somme toute assez accrocheur, alternant entre partie agressives et partie pesantes type rouleau compresseur. La voix est donc elle aussi très bien maîtrisée, puissante à souhait passant d’un type de chant à un autre sans aucun problème, et toujours bien placée. Mais là où le bât blesse, c’est dans l’utilisation des claviers. En effet, alors que l’on pourrait s’attendre à de simples nappes pour venir appuyer le reste des instruments et apporter une touche plus obscure à la musique, on se retrouve avec des claviers pris en tant qu’instrument à part entière, développant leur propre partie, et de manière assez technique qui plus est. En les prenant à part, ceux-ci peuvent être considérés comme très bons, mais mélangés avec la puissance du reste de l’album, je trouve qu’ils font taches et décalés, ce qui au final n’apportent rien de bon. Vous l’aurez compris, dans le fond l’album est très bon, avec des compositions bien en place, efficaces, et surtout des influences variées et bien assimilées, créant ainsi une musique assez personnelle. Mais l’ensemble se retrouve entaché par une utilisation des claviers qui n’est selon moi pas appropriée au style qui se voudrait plus massif et direct.