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Opeth › Damnation

8 titres - 43:15 min

  • 1/ Windowpane
  • 2/ In my time of need
  • 3/ Death whispered a lullaby
  • 4/ Closure
  • 5/ Hope leaves
  • 6/ To rid the disease
  • 7/ Ending credits
  • 8/ Weakness

informations

Produit par Stephen Wilson ert Opteh. Ingénieurs : Opeth et Stephen Wilson. Mixé par Stephen Wilson. Enregistré du 22 juillet au 4 septembre 2002 aux Nacksving studios et studios fredman, Suède.

line up

Mikael Åkerfeldt (chant, guitares), Martin Lopez (batterie, percussions), Peter lindgren (Guitares), Martin Mendez (basses)

Musiciens additionnels : Steven Wilson (grand piano, mellotron, fender rhodes, chœurs)

chronique

Bien sûr que ce disque est magnifique. Bien sûr qu'Opeth, le groupe qui dame le pion à n’importe qui lorsqu’il s’agit de faire sonner la douze cordes, la folk ou la classique nous livre avec « Damnation » un album d’une grande beauté… Alléluia ! donc, car Opeth a enfin sorti son tant annoncé « album acoustique », et que ce disque est un ravissement. Mais qui dit album acoustique (à l’exception de quelques solos ou rythmiques électriques tout de même, de la même manière que Deliverance n’était pas 100% saturé…) de Opeth, dit aussi, forcément, disque tronqué, amputé. Car ce disque ne possède donc ni violence, ni voix de montagne, ni riffs d’anthologie, ni noirceur… c’est une perle de mélancolie musicale, de finesse et d’émotion, de désespoir parfois sombre oui, telle « Closure » la magnifique, où les claviers old-prog de Wilson, les percussions de Lopez et la plainte puissante de la guitare saturée s’unissent vraiment pour le meilleur. Mais, d’une certaine manière, Opeth ne surprend pas, et sans les interventions instrumentales de Wilson, le groupe livrerait ici son recueil le moins ambitieux, presqu’un album de genre. Par ailleurs, si Wilson est indispensable à cet album plus qu'aux deux précédents, on pourra tout de même regretter qu’il n’ait pas su, ou voulu, retrouver sur ce disque l’extraordinaire acoustique du brumeux « Blackwater park ». Des sons plus feutrés, des attaques plus douces. À l’arrivée « Damnation » n’en demeure pas moins l’album qui peut regarder « The Mantle » d’Agalloch avec un petit sourire supérieur, celui d’un maître à son meilleur élève, lorsqu’il lui rend sa copie… corrigée. Wilson derrière ses synthés rehausse les compositions magistrales d’Akerfeldt d’une couche de neige, de piano et de chœurs glacés, de violon triste… de cordes. L’émotion pure des parties chantées alliée, mariée aux atmosphères distillées des instrumentales, plongées oniriques, nuageuses, nocturnes, entre mellotron réverbéré et des guitares qui tricotent de la dentelle de soie… une basse sculptée dans le plus beau des arbres… jusqu’à l’ultime, minuscule et délicat « Weakness ». Chaque écoute, sans forcément apporter son lot de découvertes, nous conforte néanmoins dans cette atmosphère… Cette finesse nous dessine sans cesse plus précisément les finitions d'orfèvre, les densités parfaites. C'est un album qui accompagne, qui apaise. Jamais Opeth n’avait sonné aussi prog dans le son, Stephen Wilson semblant avoir emprunté ses claviers au Tony Banks de « Wind and wuthering ». Inutile de guetter un manque de mélodie, une pauvreté quelconque, une faute de goût… une petite lourdeur, une longueur : il s’agit d’Opeth. Mais je ne saurais me résoudre à placer « Damnation » dans la discographie de ce groupe inqualifiable au même rang qu’« Orchid », « Blackwater park » ou « Deliverance » (dont il est bien l'indispensable côté face), en ce sens que s’il incarne et confirme ce en quoi Opeth est immense, il masque, volontairement soit, ce en quoi le groupe suédois est, aussi, absolument unique. Ruez-vous néanmoins sur « Damnation », vous dis-je, car oui, il est superbe.

note       Publiée le dimanche 13 avril 2003

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Note moyenne        96 votes

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Bonne coolitude sophistiquée et suave

Note donnée au disque :       
Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

Oui, les pistes d'ouverture notamment. si je me souviens bien ça se remetallifie vers la fin, en miroir du pas tout bourrin Deliverance

Consultant en informatique Envoyez un message privé àConsultant en informatique
avatar

Il a super bien vieilli celui-ci, à l'inverse de Deliverance dont la pugnacité s'est plutôt évaporée avec les années.

bloodyhours Envoyez un message privé àbloodyhours

"in my time of need" c'est juste magnifique...

Note donnée au disque :       
Fryer Envoyez un message privé àFryer

blabla, opeth c'est overrated c'est clair mais Light of Day, Day of Darkness de Green Carnation est une petite pépite en effet. Bien longtemps que je me ne le suis pas écouté.

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