Vous êtes ici › Les groupes / artistesMThe Mission › God's own medicine

The Mission › God's own medicine

détail des votes

Membre Note Date
allobroge      mardi 15 septembre 2020 - 22:10
louisphilippe      jeudi 3 août 2017 - 15:16
Jeff 242      mercredi 5 juillet 2017 - 23:14
Dane      mercredi 19 octobre 2016 - 16:31
SEN      samedi 24 septembre 2016 - 19:48
louis      jeudi 15 septembre 2016 - 11:09
Møjo      mardi 10 août 2010 - 23:29
corbak      dimanche 1 février 2009 - 15:04
Fabb74      vendredi 8 février 2008 - 16:29
canardo      mercredi 7 novembre 2007 - 22:27
Gaylord      mercredi 4 juillet 2007 - 21:51
Int      mercredi 18 janvier 2023 - 19:26
Bernard      mercredi 12 janvier 2022 - 10:02
Richard      mardi 11 janvier 2022 - 17:11
EyeLovya      lundi 10 janvier 2022 - 23:56
Raven      lundi 10 janvier 2022 - 19:20
Dioneo      mardi 21 juillet 2020 - 11:52
Hazincourt      samedi 24 septembre 2016 - 18:03
Kagoul      samedi 24 septembre 2016 - 17:57
novy_9      dimanche 4 août 2013 - 12:09
M.20sangs      samedi 16 avril 2011 - 00:15
amaterasu      dimanche 20 septembre 2009 - 12:55
empreznor      vendredi 5 juin 2009 - 11:20
gotulb      mercredi 19 décembre 2007 - 20:31
fc      samedi 20 octobre 2007 - 11:14
asdrubal      mardi 12 décembre 2006 - 19:59
Painkiller      samedi 9 avril 2005 - 02:23
torquemada      jeudi 27 février 2003 - 18:56
Rikkit      mardi 11 janvier 2022 - 01:13
Nekyia      vendredi 23 avril 2021 - 04:25
zugal21      lundi 23 avril 2018 - 17:21
cyprine      jeudi 7 mai 2009 - 09:27
Pohjola76      jeudi 1 septembre 2011 - 14:20

cd • 12 titres

  • 1Wasteland
  • 2Bridges burning
  • 3Garden of delight (hereafter)
  • 4Stay with me
  • 5Blood brother
  • 6Let sleeping dogs die
  • 7Sacrilege
  • 8Dance on glass
  • 9And the dance goes on
  • 10Severina
  • 11Love me to death
  • 12Island in a stream

informations

Ridge Farm et Utopia, août-septembre 1986; produit par Tim Palmer et The Mission

line up

Craig Adams (basse), Mick Brown (batterie), Simon Hinkler (guitare), Wayne Hussey (chant, guitare)

chronique

‘I still believe in God but God no longer believes in me’, c’est sur ses paroles pessimistes que s’ouvre ce second album, en fait le premier sorti sur le marché, des ex Sisters of Mercy Wayne Hussey et Craig Adams. Encore marquée par les ambiances gothiques mais également teintée de psychédélisme, leur musique se veut plus sensuelle, moins lourde et froide. Wayne Hussey qui se révèle un bon chanteur, avec un timbre moins guttural et plus chaleureux que son ex collègue Andrew Eldritch, y parle beaucoup de spiritualité, d’amour, de plaisir ; des valeurs hippies diront certains, mais passées à la moulinette gothique. Le résultat est des plus réussi et God’s own medecine me semble à ce jour le meilleur album du groupe. Wayne Hussey et ses acolytes font montre d’un réel talent mélodique, les arrangements et les compositions sont soignées, et les atmosphères variées sans perdre de leur unité. On trouve un certain nombre de titres d’inspiration gothique comme les excellents ‘Wasteland’, ‘Severina’, ‘Love me to death’ ou l’envoûtant ‘And the dance goes on’ ; certains sont plus rageurs et violents, ainsi ‘Sacrilege’ ou ‘Bridges burning’ qui se termine par un concert de cris qui rappelle sans problème une jungle en folie. D’autres morceaux se montrent plus délicats et atmosphériques comme ‘Let sleeping dogs wake’ ou la poignante version pour violons de ‘Garden of delight’. ‘God’s own medecine’ ruisselle de sensualité par tous les pores mais d’une sensualité marquée par un arrière-goût d’interrogation, voir de désespoir. The Mission même s’il a d’emblée pris ses distances avec les sonorités de la période Sisters of Mercy n’en demeure pas moins un groupe gothique et cela se sent très nettement. Est-ce ce mélange d’Eros et de Thanatos qui fait de cet album un petit chef-d’œuvre ? Malgré de bons albums par la suite, jamais le groupe n’atteindra une telle intensité au niveau des émotions.

note       Publiée le jeudi 27 février 2003

chronique

Impériale Mièvrerie. Mielleux Épique. Fougueuse Nunucherie Eighties. Même Indochine par moments auraient hésité, demandé à La Lune si y aurait pas une larmiche de niaiserie en trop dans la soupe au rimmel des fois ; mais Waineussée ose, il ose le corbeau à chapeau de cobeauille ! Comment a-t-il donc pu échapper au casting musical de Lost Boys ?! Mystère et boule de gothpouf. Du goth rock de stades, tracté par ces mustangs enhardis qu'on voit peinturlurés à l'aérographe sur les gros camions yankees, et porté par des vers de poète disparu premier cycle griffonnés fiévreusement entre deux pique-niques au cimetière, avec une inspiration lyrique au ras des coqueliquettes... Et ça marche ; ça galope, même ! Chatoiement incontestable des étoiles et des tombes défilant à toute allure de chaque côté de la Route 66. Enfourche ta mélancolie, cœur meurtri, et admire ces refrains à chanter sous la douche en plein désert !

Ma mémoire - douze automnes facile depuis la dernière écoute, au point que j'avais oublié sa présence dans mes cartons - avait imprimé un truc bien plus fadasse-wave de série, du Simple Minds de tête de charts en moins inspiré, avec plus de shetlands que de mustangs niveau mélodies, et plus de mauve "mauvasse" que de bleu nuit profond... Bref un énième artefact rosbif, énième fantasme d'Épinal des plaines ricaines, si tentant de ce côté grisouille de l'Atlantique, vieille rengaine depuis les Cailloux (c)roulants et avant. Un poster de série du genre, du cliché hollywoodien micro-ondé et rien d'autre...

Mais non, monsieur le souvenir douteux : il y a la race de passages d'une grâce réelle, largement aussi beaux que ce que U2 a fait de plus affiné, parfois de grade Sonic Temple/Veuillez Rendre l'Âme, même. Même sur le fil d'un slow à violons des plus sirupeux, la passion de ce blockbuster opère, magie fragile du trait de khôl, sur ce regard de rockeur de seconde zone brûlant d'embrasser le destin de ses héros. Quelle gothiche de compète ici ce Jean-Claude Hussey, lui qui se voyait sûrement surpasser Bono et mettre la déculottée à Eldritch dans un même élan - en prenant la succession de Steven Tyler au passage question régime alimentaire, tout en étant esthétiquement plus proche d'une préfiguration de Marc Veyrat que d'un descendant de Robert Plant. Ivresse d'une conviction inébranlable en son lyrisme contrefacteur, hissé jusqu'aux cimes de l'émotion brute. Tout un océan de candeur vaporisée façon gros mélo épique pure origine sur ta face blasée de millénial traité aux adjuvants, ne croyant plus en rien sinon en l'accentuation de ses cernes et le pourrissement sans fin de son adolescence, j'en échapperais presque un sanglot de midinette tiens. Monde cruel, ô larmes de pénitence séchant sur le réservoir si noir de ma Harley...

note       Publiée le lundi 10 janvier 2022

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "God's own medicine" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "God's own medicine".

    notes

    Note moyenne        33 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "God's own medicine".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "God's own medicine".

    Richard Envoyez un message privé àRichard

    C'est exactement ceci Shelleyan, le mélange d'Eros et Thanatos.

    Note donnée au disque :       
    Rikkit Envoyez un message privé àRikkit

    Super chro Raven, merci.

    Concernant ce skeud (le seul du groupe que je connaisse) je lui ai toujours trouvé la même grâce et grandeur (en ptet moins fin) que certains Echo & the Bunnymen.

    Note donnée au disque :       
    allobroge Envoyez un message privé àallobroge

    Oh que oui Twili, cet album est un chef d'oeuvre intemporel et leur meilleur évidemment .

    Note donnée au disque :       
    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Tiens, j'avais pas capté ça la/les dernières fois mais, par moments, je trouve à Hussey un timbre et une façon de chanter pas si loin que ça de Mark Almond version premiers Soft Cell - en moins "distancié". (Et présentement sinon, Garden of Delight me donne envie de m'en rouler un bien fatos mmais bref... C'est pas la question et on s'en fout. Très cool, cette balade à la limite (?) du goth-kitsch-kitach mais qui à la place tourne enchanteresse, tout ça pour dire).

    Note donnée au disque :       
    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Je découvre ce disque (et à peu près le groupe), juste là... Cool. Je les vois - c'est pas original de dire ça, je sais mais bon - dans les mêmes parages que The Cult (celui de Love sorti l'année d'avant) ou The Fields of the Nephilim : des types venus du goth/post-punk (dont ils étaient parmi les créateurs hein, avant même sans doute que ça s'appelle un genre...) qui se rappellent ou cessent de nier qu'avant tout ça ils s'étaient sans doute bouffé "du rock", des tas de trucs euh "pré-punk", psyché entre autres, sûrement du hardrock sous une forme ou l'autre, de la pop pleine de mélodies(ouais : y'a des moments celles-là sonnent carrément sixities, ne serait la production)... Des restes de Sisters of Mercy très certainement là-dedans, aussi, bien sûr et comme dit dans la chronique - mais sans le côté ne-pas-péter-surtout-ne-pas-péter d'Eldritch (que j'avoue, j'ai longtemps carrément pas pu saquer - les Sisters of Mercy restant pas trop ma came même si maintenant tel ou tel morceau peut me causer à l'occase). La voix est plus "emportée", plus "héroïque", plus "ouvertement émotionnelle", clairement ! (Ce qui j'avoue bis, m'aurais sans doute rebuté jusqu'à relativement récemment, disons jusqu'à ces dernière années. Maintenant, selon - le groupe, l'artiste, le disque... - ça va carrément bien passer ou me faire chier direct, ce registre. Bah là ça passe tout seul, donc). Bon bref, merci Gibert encore avec ses disques à 2 euros, et merci Twilight aussi, dont cette chro y'a quelques jours m'avait fait me dire "tient, The Mission faudra quand-même bien que je tente un jour, et ce disque, là, y'a moyen que ce soit le bon pour attaquer l'affaire".

    Note donnée au disque :