Thalarion › Tunes of despondency

Il m'arrive quelquefois de me demander où certaines formations vont trouver une chanteuse partante pour poser ses vocaux sur un tel étalage de mauvais goût et d'arrangements douteux. Il m'est d'ailleurs difficile croire qu'il s'agit là du déjà 4ème (corrigez moi si je me trompe) album de cette formation slovaque. La musique du groupe est plutôt difficile à classer, pour simplifier les choses, disons que nous avons affaire à un death gothico-symphonique sur nappes de claviers mièvrasses, auquels s'ajoutent quelques riffs passant du heavy/doom à quelques passages plus rapides et extrêmes. Les vocaux sont vraiment très divers, on enchaîne les grosses gutturales death avec chant féminin, et on ne peut pas dire qu'ils soient mauvais. Le problème vient d'un manque de cohésion totale dans la structure des morceaux, comme si le groupe était incapable de décider le style qu'ils voulaient pratiquer, et assimilaient toutes ses influences pour livrer un mélange Cradle of filthien qui se prétendrait jouer du Mozart de l'an 2000. Dommage, car si les compositions sont très loin de casser des briques, certains riffs de guitares sont vraiment bien sentis, et les vocaux ne sont pas inintéressants, mais le tout n'est pas de posséder les bons ingrédients, encore faut il user d'une recette convenable. Encore que si vous aimez la Flammeküche aux fruits rouges, vous pouvez essaier.