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King Crimson › Live at Jacksonville 1972

6 titres - 60:26 min

  • 1/ Pictures of a City (9:47)
  • 2/ Cirkus (9:08)
  • 3/ Ladies of the Road (6:39)
  • 4/ Formentera Lady (10:21)
  • 5/ The Sailor's Tale (14:06)
  • 6/ 21st Century Schizoid Man (10:25)

informations

Jacksonville, Floride, USA, 26 février 1972

line up

Boz Burrell (basse, chant), Mel Collins (saxophone, flûte, mellotron), Robert Fripp (guitare, mellotron), Ian Wallace (batterie, chœurs)

chronique

La période trouble où King Crimson était sur le déclin après les désistements consécutifs de tous ses membres, y compris le parolier Pete Sinfield, est sans doute une de ses plus négligées. Sans doute parce qu'elle évoque des rapports bien trop conflictuels entre Fripp et le reste du groupe. Et c'est précisément un des grands intérêts de ce King Crimson Collector's Club qui va, au travers de quelques publications de haut niveau, réhabiliter cette formation. Paradoxalement, c'est dans cette tension sourde entre une partie du groupe, ancrée dans l'idiome jazz blues (les solidaires Ian Wallace, Mel Collins et Boz Burrell) et un Fripp qui veut continuer à mener le groupe à la baguette que se situe la source de cette puissance de feu que le groupe déploie dans de pareilles circonstances. Les titres présentés ici n'ont rien d'inédits mais s'avèrent être le choix idéal pour illustrer au mieux la colère qui gronde au sein du collectif. La suite "Formentera Lady" / "Sailor's Tale" est un classique de la présente formation, tout comme "Ladies of the Road" (avec un Boz Burrell déchaîné comme à son habitude) qui est peut-être le titre qui a le mieux souligné cette ambiguïté. L'interprétation de "21st Century Schizoid Man" n'est pas aussi apocalyptique que sur le live "Earthbound", enfin réédité, mais il vaut aussi son pesant d'or, car lui aussi peu avare en moments de grande intensité. Le fin gourmet appréciera surtout l'exceptionnelle version donnée d'un des seuls titres qui réussit à s'échapper du disque "Lizard", j'ai nommé "Cirkus", conduit par un mellotron aussi gargantuesque que magistral. La qualité de l'enregistrement n'a pas l'éclat d'un diamant, ce n'est pas non plus une bouillie informe (mais presque) comme parfois ce fut le cas sur "Live at the Marquee 1969", mais, justement ; sa rugosité confère à l'ensemble une dureté non négligeable qui lui sied à ravir. Ça, c'est du rock aventureux qui a des tripes. Du tout bon.

note       Publiée le jeudi 19 décembre 2002

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