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Misery Loves Co. › Your vision was never mine to share

10 titres - 50:01 min

  • 1/ Your vision was never mine to share
  • 2/ No exit
  • 3/ On the top of the world
  • 4/ Like a suicide
  • 5/ Rise and fall
  • 6/ Damage driven
  • 7/ Never gonna grow up
  • 8/ Into the grey
  • 9/ The drowning man
  • 10/ When everything dies

informations

line up

Patrick Wirén (chant), Örjan Örnklö (guitare, basse), Olle Dahlstedt (batterie), Michael Hahne (guitare sur 2 et 5)

chronique

Posons le cadre. Il fait nuit, vous êtes accoudé sur votre balcon. Perdu dans vos rêveries, vous refaites le monde, les yeux fixes illuminés par les éclairages publics. Bien entendu vous êtes seul, et votre unique réconfort viendra de cette tendre cigarette qui brûle vos lèvres. Vous êtes triste, profondément triste, mais vous ne savez pas pourquoi, c'est le bad comme ils disent. Pourtant vous avez tout pour être heureux, de quoi vous plaignez vous ?! Ca aussi ils le disent. Et pourtant, vous les emmerdez ces abrutis, fiers de leurs vies misérables. Après tout, rien n'est vraiment important, votre vie n'est qu'un morne chemin vers la tombe, entrecoupé de rencontres censés enrichir... enrichir quoi ? Désabusé, blasé, désinvolte, ce soir définitivement vous n'avez pas la même vision que les "autres". La musique de ces questionnements typiques du rêveur urbain je l'ai longtemps cherché. Je l'ai, je pense, trouvé avec cet album. Et je pense qu'il s'agit ici du principal. Après tout, si je réalise des chroniques de disque, c'est avant tout pour pouvoir faire partager des émotions fortes. Alors, de mon côté, je me contrefous que MLC ait mis de l'eau dans son vin, que le côté metal ait été mis de côté, que les structures soient simples et directes, qu'on le catalogue néo... MLC a décidé de faire du rock dépressif, et ils le font avec un feeling hors norme. Le parti pris des morceaux simples et directs est parfaitement assumé. En contrepartie, les arrangements sont réellement nombreux, et surtout le songwriting est réellement de talent. Tout y passe le calme/violent de "No exit", les progressions magnifiques de "On top of the world" ou "Damage driven", la violence froide et implacable " When everything dies". Quitte à se confier, j'avoue réellement souffrir à l'écoute de ces morceaux, je trouve ça beau, décadent, simple, évident, come quoi des choses en apparence "mainstream" peuvent toucher. Dommage qu'un morceau comme "Never gonna grow up" vienne un peu casser l'ambiance, avec sa mélodie trop enjouée, et que "Rise and fall" fasse trop musique d'ados dépressif de base. J'ai pu lire quelques débats ci dessous, je ne suis pas là pour convaincre qui que ce soit que cet album est un bijou, j'expose mon ressenti et tente de le partager. Pour cet album, tentez l'experience messieurs les sceptiques, montez une nuit sur un point élevé d'une ville, scrutez l'horizon, et enfilez vous à fort volume "On top of the world". Relisez alors le texte d'introduction de cette chronique. Ce n'est plus de la musique, c'est du vécu, c'est à ça que l'on reconnaît les artistes de talent. Définitivement Misery Loves Co en faisait partie. Merci pour m'avoir accompagné durant ces soirées.

note       Publiée le jeudi 9 août 2007

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    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    « Zero » est une bonne surprise, à ranger dans la catégorie des albums de réformation réussis.

    Note donnée au disque :       
    pokemonslaughter Envoyez un message privé àpokemonslaughter
    avatar

    je le chroniquerai aujourd'hui, il perdrait une boule. La mélancolie adolescente de ce disque me touchait à l'époque. Elle me fait sourire avec une mignonnerie mal feinte aujourd'hui.

    Note donnée au disque :       
    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Reformation !

    Note donnée au disque :       
    julius_manes Envoyez un message privé àjulius_manes

    Oui, je viens moi-même d'écouter le 1er titre de cet album et je confirme que c'est pas le même niveau de violence (j'aime moins du coup ^^)

    Fryer Envoyez un message privé àFryer

    Nope j'ai juste découvert cet album dans l'aprèm à la suite de la recommandation sous la chro de Host de Paradise Lost.
    J'ai bien noté qu'à la base c'était de l'indus ; à voir quand j'aurai envie d'en écouter.